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Embaucher un travailleur étranger

Embaucher un travailleur étranger.

En 2023, environ 240 000 nouveaux titres de séjour ont été délivrés en France, avec une part notable attribuée à des motifs professionnels.

Chaque année, un nombre important de ressortissants étrangers vient travailler en France, notamment dans des secteurs comme le bâtiment, la restauration, les technologies de l’information, ainsi que d’autres domaines clés.

A lire également : L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur

Cet article s’adresse aux employeurs qui envisagent de recruter des ressortissants étrangers résidant hors de France.

Plusieurs options s’offrent à vous pour embaucher un salarié étranger.

Embaucher un travailleur étranger : le recrutement dans le cadre des métiers en tension

Les métiers dits « en tension » désignent les professions pour lesquelles la demande de main-d’œuvre excède le nombre de candidats disponibles ou qualifiés.

Face à la pénurie de spécialistes et aux difficultés de recrutement, le gouvernement a assoupli les conditions d’embauche des travailleurs étrangers dans ces secteurs.

La liste des métiers en tension est définie par l’Arrêté du 1er avril 2021, complété par celui du 1er mars 2024, qui a notamment ajouté les métiers dans le domaine de l’agriculture. Cette liste inclut désormais, en plus des métiers tels que bouchers, conducteurs, infirmiers et techniciens, des professions agricoles où la main-d’œuvre manque particulièrement.

A lire également : Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail

Pour embaucher un ressortissant étranger dans un métier en tension, une autorisation de travail doit être demandée par l’employeur via la plateforme ANEF (Administration Numérique pour les Étrangers en France).

Même si cela n’est pas obligatoire, avant cette demande, nous recommandons à l’employeur de publier une offre d’emploi pendant trois semaines auprès d’organismes comme France Travail et justifier l’absence de candidatures locales adéquates pour le poste.

Une fois l’autorisation de travail obtenue, le salarié étranger peut solliciter un visa de long séjour portant la mention « salarié » ou « travailleur temporaire », en fonction de la durée de son contrat de travail.

Embaucher un travailleur étranger : la procédure d’introduction

Lorsque l’emploi proposé ne figure pas dans la liste des métiers en tension, le recrutement d’un salarié étranger relève de la procédure d’introduction de la main-d’œuvre étrangère. Le cadre législatif pertinent est principalement fixé par le Code du travail (articles L.5221-2 et suivants).

La première étape de la demande d’autorisation de travail est soumise à la procédure d’opposabilité de la situation de l’emploi.

Cela implique la publication préalable de l’offre d’emploi sur le site France Travail pendant une période de trois semaines. L’employeur doit ensuite démontrer que les candidatures reçues ne répondent pas aux exigences du poste, justifiant ainsi l’embauche d’un ressortissant étranger.

A lire également : La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers

Une fois l’offre d’emploi publiée et clôturée après trois semaines, l’employeur peut procéder à la demande d’autorisation de travail via la plateforme ANEF.

Une fois cette autorisation obtenue, le salarié étranger peut demander un visa de long séjour portant la mention « salarié » ou « travailleur temporaire », conformément aux dispositions du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA, article L.421-1).

Embaucher un travailleur étranger : le passeport talent

Contrairement aux autres options permettant d’obtenir une carte de séjour temporaire mention « salarié » ou « travailleur temporaire », le Passeport Talent est un titre de séjour conçu pour les travailleurs étrangers hautement qualifiés.

Attention, cet article va être modifié dès publication des décrets d’application de la loi immigration.

Il est destiné aux ressortissants disposant d’un diplôme de niveau Master ou d’une experience professionnelle significative. Ce titre de séjour est délivré pour une durée de quatre ans, offrant ainsi une plus grande stabilité professionnelle et réduisant la fréquence des démarches administratives pour son renouvellement (CESEDA, article L.421-7 et suivantes).

A lire également : La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant

Les principales catégories de passeport talent incluent :

  • Salarié qualifié, avec une rémunération minimale de 42 406 € brut annuel.
  • Salarié d’une entreprise innovante, également avec une rémunération minimale de 42 406 €.
  • Salarié hautement qualifié ou la « carte bleue européenne », avec une rémunération minimale de 53 836,50 € brut par an.

Pour ces catégories, il n’est pas nécessaire de solliciter une autorisation de travail préalable.

Le salarié peut directement demander un visa de long séjour auprès du Consulat de France dans son pays d’origine, en présentant son contrat de travail.

Taxer à régler

Lors du recrutement d’un salarié étranger, et après l’obtention de l’autorisation de travail, l’employeur est tenu de payer une taxe.

Cette taxe n’est due qu’à l’occasion de la première délivrance du titre de séjour du salarié/

Le montant de cette taxe est fixé en fonction de plusieurs critères :

  • La durée du contrat de travail (temporaire ou permanent) ;
  • Le niveau de rémunération du salarié étranger ;
  • Le type de contrat (salarié ou travailleur détaché).

EXILAE AVOCATS, des avocats et juristes en droit social et droit des étrangers qui vous accompagnent sur toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

Sur Paris, Maître Grégoire HERVET et son équipe vous accompagne sur toutes vos demandes en droit du travail et droit des étrangers.

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Pour obtenir très rapidement un conseil, un rendez-vous et une prise en charge par un avocat en droit des étrangers, vous avez plusieurs options.

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Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant

La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant.

Comme vu dans un précédent article, la loi du 26 janvier 2024 a remplacé cette contribution spéciale par une amende administrative et a supprimé la contribution forfaitaire.

En plus des sanctions administratives, les contrevenants risquent également des sanctions pénales qui ont été renforcées par la loi du 26 janvier 2024.

A lire également : L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur

Ainsi, l’amende encourue par un employeur qui, directement ou indirectement, embauche, garde à son service ou emploie un étranger sans titre autorisant l’exercice d’une activité salariée en France, a été doublée, passant de 15 000 à 30 000 euros, et de 100 000 à 200 000 euros si l’infraction est commise en bande organisée.

La réforme permet, en cas de condamnation pénale, de condamner solidairement le donneur d’ordre au paiement de la condamnation pénale ainsi que l’amende administrative

La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant : que recouvre la solidarité?

Conformément à l’article L. 8254-2 du Code du travail, cela permet et contraint le donneur d’ordre à payer solidairement avec l’employeur étranger tous les salaires et accessoires dus au salarié, les indemnités de rupture du contrat de travail, les frais d’envoi des rémunérations impayées vers le pays dans lequel l’étranger est parti volontairement ou a été reconduit et l’amende administrative prononcée.

A lire également : Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail

La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant : la procédure

D’abord, le greffe pénal transmet une copie de la décision au ministre de l’immigration, afin qu’il puisse mettre en place la solidarité financière.

Il appartient alors au ministre de l’immigration de décider s’il veut faire jouer cette solidarité.

Si c’est le cas, il informe le donneur d’ordre concerné, « par tout moyen conférant date certaine », que ces dispositions sont susceptibles de lui être appliquées et qu’il peut présenter ses observations dans un délai de quinze jours.

A lire également : La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers

Il l’informe également du fait qu’il peut se faire communiquer les procès-verbaux et rapports établis lors de la constatation de l’infraction.

Il convient de noter que le donneur d’ordre demande communication de ces documents, le délai pour présenter ses observations court jusqu’à l’expiration d’un délai de quinze jours à compter de la date de réception du procès-verbal.

A l’issue de ce délai, et au vu des observations éventuellement présentées, le ministre de l’immigration statue sur la mise en jeu de la solidarité financière et notifie sa décision au donneur d’ordres en l’informant des sommes dues à ce titre.

Les montants dont le paiement est exigible sont déterminés en fonction de l’étendue des relations entre le donneur d’ordre et son co-contractant, et en tenant compte, notamment, de la valeur des travaux réalisés, des services fournis, et de la rémunération en vigueur dans la profession.

Le ministre notifie également sa décision au directeur général de l’Ofii.

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La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers

La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers.

Auparavant, lorsqu’un employeur embauchait un étranger sans autorisation de travail, il devait, s’il était contrôlé, s’acquitter d’une amende appelée « contribution spéciale » en guise de sanction administrative.

De plus, l’employeur devait verser une contribution dite « forfaitaire » couvrant les frais de rapatriement de l’étranger.

La loi du 26 janvier 2024 a remplacé cette contribution spéciale par une amende administrative et a supprimé la contribution forfaitaire.

A lire également : Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail

Remarque : Il est important de noter que, en plus des sanctions administratives, les contrevenants risquent des sanctions pénales qui ont été renforcées par la loi du 26 janvier 2024.

Ainsi, l’amende encourue par un employeur qui, directement ou indirectement, embauche, garde à son service ou emploie un étranger sans titre autorisant l’exercice d’une activité salariée en France, a été doublée, passant de 15 000 à 30 000 euros, et de 100 000 à 200 000 euros si l’infraction est commise en bande organisée.

La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers : qui est concerné?

L’employeur qui est désormais passible de l’amende administrative est celui (cela s’applique aussi au donneur d’ordre, à l’entreprise utilisatrice ou à l’entreprise d’accueil) :

– qui embauche, garde à son service ou emploie pour quelque durée que ce soit un étranger non muni du titre l’autorisant à exercer une activité salariée en France ou qui l’exerce dans une catégorie professionnelle, une profession ou une zone géographique autres que celles qui sont mentionnées, le cas échéant, sur cette autorisation de travail (C. trav., art. L. 8251-1) ;

– recourant sciemment aux services d’un employeur d’un étranger non autorisé à travailler.

A lire également : L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur

La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers : quel est le montant de l’amende ?

Comme pour l’ancienne contribution forfaitaire, le montant de l’amende administrative est, au plus, égal à 5 000 fois le taux horaire du minimum garanti et peut être majoré en cas de réitération dans la limite de 15 000 fois ce même taux.

Le décrêt du 9 juillet 2024 précise que pour fixer ce montant, le Ministre prend en compte « les capacités financières de l’auteur du manquement, le degré d’intentionnalité, le degré de gravité de la négligence commise et les frais d’éloignement du territoire français du ressortissant étranger en situation irrégulière » (C. trav., art. L. 8253-1).

Ce montant maximum est réduit à 2 000 fois le taux horaire du minimum garanti lorsque l’employeur s’est acquitté spontanément des salaires et indemnités dus au salarié.

L’amende est appliquée autant de fois qu’il y a d’étrangers concernés par l’infraction (C. trav., art. R. 8253-1).

La procédure de contestation de l’amende

Dorénavant, ce sont les inspecteurs du travail, les agents et officiers de police judiciaire, ainsi que par les agents des douanes qui constatent les infractions.

La procédure est alors la suivante:

  • Redaction d’un rapport et de procès verbaux transmis au Procureur et en copie au Ministre;
  • Le Ministre informe l’employeur, sur la base de ces documents, qu’il va surement recevoir une amende administrative;
  • L’employeur dispose de 15 jours pour faire part de ses observations; il peut obtenir une copie des documents ayant conduit à établir les faits repprochés, ce qui proroge le délai de faire des observations de 15 jours;
  • À l’issue de ce délai, le ministre de l’immigration prend une décision, tenant compte des observations de l’intéressé, concernant l’application et le montant de l’amende, et notifie sa décision motivée à l’intéressé;
  • Les recours contre l’amende administrative doivent être portés devant le tribunal administratif du lieu où l’infraction a été constatée.

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Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail

Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail.

Certains statuts rendent nécessaire la demande, formée par un employeur souhaitant recruter un travailleur étranger, d’une autorisation de travail.

Dans ce cas, cette demande doit être faite au préalable lors de la demande de régularisation de l’étranger.

En cas de changement d’employeur, une nouvelle demande devra être faite et ce, pour chaque nouvel emploi.

En application de la loi « immigration » du 26 janvier 2024, un décret du 9 juillet 2024, publié au Journal officiel du 16 juillet, apporte des précisions sur le champ d’application des autorisations de travail et les modalités de leur délivrance, qui seront applicables à compter du 1er septembre 2024.

Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail : les raisons d’être de cette réforme

Compte tenu de l’application de la loi « immigration » du 26 janvier 2024, les critères d’obtention de l’autorisation de travail devant être sollicitée par l’employeur ont été modifiés pour élargir le scope des infractions qui permettent le refus des autorisations de travail.

Le législateur précise également que le non-respect de ces nouvelles règles pourra entrainer le refus de renouvellement d’une autorisation de travail.

Il faut noter également que ces règles vont s’appliquer à l’employeur, mais aussi en cas de sous traitance, à l’entreprise utilisatrice et à l’entreprise d’accueil.

Il faut enfin noter que dans tous les cas, dans le cadre de l’analyse de la demande d’autorisation de travail par l’Administration, cette autorisation peut être refusée si le projet de recrutement apparaît manifestement disproportionné par rapport à l’activité économique de l’employeur (ou du donneur d’ordre, de l’entreprise utilisatrice, …).

Les conditions à respecter pour obtenir une autorisation de travail

Conformément à l’article R 5221-20 du Code du travail, les employeurs doivent désormais respecter 3 grands groupes de conditions:

Il doivent d’abord se conformer aux obligations sociales correspondant à leur statut ou à leur activité : déclarer leurs salariés, payer les salaires et les cotisations sociales, …

A lire également : Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 1)

Ils doivent également ne pas avoir été condamnés pénalement ou administrativement pour des infractions liées au travail illégal, aux règles de santé et de sécurité au travail, à l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier en France, ou au non-respect des règles concernant le détachement temporaire de salariés (l’administration ne doit pas avoir constaté de manquements graves de leur part dans ces domaines) ;

Ils ne doivent enfin pas avoir été condamnés pour des infractions portant atteinte à la personne humaine ou pour falsification de documents, et l’administration ne doit pas avoir relevé de graves infractions dans ces domaines.

Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail : pour les travailleurs saisonniers

Conformément à l’article R. 5221-20 du Code du travail, un critère supplémentaire est introduit pour les travailleurs saisonniers.

L’employeur, lors d’une demande d’autorisation de travail pour un emploi saisonnier, devra prouver que le travailleur disposera d’un logement offrant des conditions de vie décentes pendant la durée de son séjour.

A lire également : Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 2)

Il convient donc dès le projet de recrutement envisagé de se rapprocher de structures d’accueil ou de bailleurs privés, voir de prévoir des solutions d’hébergement sur l’exploitation, et d’en justifier lors de la demande.

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Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France?

Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France?

Situation concrète :

  • Madame est salariée du privé (en CDI).
  • Monsieur est recruté à Londres, en contrat local.
  • L’employeur de Madame souhaite la conserver en lui permettant de faire du télétravail (sur une base régulière de 3 jours à Londres et 2 jours à Paris). 
  • Madame reviendra aussi régulièrement en France pendant les vacances scolaires de ses enfants et exercera alors des semaines entières depuis Paris.

Quelles solutions peut on lui proposer pour à la fois suivre son mari et rester en règle au regard des règles françaises et anglaises?

Notez qu’en raison de la situation exposée, seule la solution de portage salariale ne sera pas développée en l’espèce, et fera l’objet d’un article spécifique.

Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France? Ecarter l’idée du « télétravail international »

Comme nous le présentions déjà précédemment, nombreux sont les collaborateurs qui se saisissent du télétravail pour concrétiser le rêve du « work from everywhere », voire pour rejoindre la tendance des « digital nomad ».

A lire également : Pourquoi les ESN doivent mettre en place le télétravail international ?

Pourtant, aucun texte du Code du travail ne n’envisage le télétravail depuis l’étranger.

La tentation est grande de permettre aux collaborateurs de travailler ponctuellement à distance depuis l’étranger, mais la pratique n’est pas sans risque pour la Société employeur !

Pour cause, le fait de télétravailler plus de 25 % de son temps de travail un autre État que celui dans lequel l’employeur a son siège social peut modifier les lois sociales et fiscales applicables à la relation de travail.

Le télétravail à l’étranger doit donc être encadré coté employeur pour éviter 2 risques majeurs :

  • droit français ne soit plus la référence pour déterminer les règles applicables à la relation de travail en matière de durée du travail, de salaire minimal, …
  • Le fait que la présence du salarié à l’étranger aboutisse à la reconnaissance d’un établissement stable au sens de la législation fiscale.

Pour le collaborateur, le fait de travailler à distance depuis l’étranger peut également être lourd de conséquences : changement de la loi applicable au contrat de travail, perte de l’affiliation à la sécurité sociale française, perte de périodes de cotisations au régime de la retraite français, transfert de la résidence fiscale , …

En tout état de cause, le télétravail international n’est pas possible depuis l’Angletterre, car dès lors que vous y résidez et – y travaillez à titre principal – quel que soit la quotité, alors vous relevez du droit anglais.

Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France? le détachement

Le détachement demeure possible en Angleterre, sur le fondement de l’accord de commerce et de coopération du 30 décembre 2020, qui prévoit le maintien du régime du détachement avec le Royaume-Uni.

A l’exception de la prolongation du détachement (le détachement est désormais strictement limité à 24 mois), les autres règles sont, pour l’essentiel, reprises : Le formulaire A1 doit être utilisé (comme lors de votre détachement préalable avec l’université).

AVANTAGES :

  • Vous conservez l’ensemble de vos droits en tant que salariée française avec l’affiliation à la SS et à l’ensemble des régimes obligatoires et conventionnels complémentaires ;
  • Il y a une simplicité de gestion pour l’employeur qui continue de régler les cotisations sociales françaises et de gérer la paie française.
  • Vous bénéficiez d’un visa de travail

INCONVENIENTS :

  • Durée de 24 mois maximum. Si cela ne correspond pas à la situation d’expatriation du conjoint, il faudra basculer sur un autre régime juridique à l’issue des 24 mois ;
  • Il faut une « structure d’accueil identifiée » : il faut informer l’administration du travail local du détachement et nommer un correspondant local.

A défaut, la Société, comme le salarié, peut être accusée de travail dissimulé en Angleterre.

A lire également : Le télétravail à l’étranger

MISE EN PLACE :

  • Formulaire A1 Classiquement
  • Information de l’administration du travail au niveau local

Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France? l’expatriation

Le régime d’expatriation « classique » suppose :

  • Un avenant d’expatriation : il suspend, mais ne rompt pas, le contrat de travail français.
  • Une structure d’accueil (peut être la CCI France-UK – env. 1800 * / an)
  • Des cotisations aux organismes de protection sociale Française (CFE avec les différents risques – vieillesse, invalidité, retraite / argic-acco + mutuelle),

`A lire également : Rupture conventionnelle et expatriation

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Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés

Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés.

La Cour de cassation a rappelé, le 15 mai 2024 (n° 22-21109) un principe fondamental : un salarié expatrié reste un salarié.

Par conséquent, il doit bénéficier des dispositifs d’épargne salariale de la Société mère, ainsi que recevoir des bulletins de paye pour la part de sa rémunération versée durant son expatriation par l’entreprise qui l’a détaché.

Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés : les juges face au cas d’un expatrié privé de ses droits

Dans une affaire jugée le 15 mai 2024, la Cour de cassation s’est prononcée sur le cas d’un salarié engagé en 1992 comme responsable export Maghreb et Moyen-Orient par la société Railway International.

En 1997, un avenant à son contrat de travail l’a détaché en tant qu’expatrié pour occuper le poste de directeur chargé du développement commercial et industriel d’une filiale mexicaine.

A lire également : La création d’une entreprise par un étranger en France en 2024

Après son licenciement pour faute grave en 2014, le salarié a réclamé en justice des sommes pour l’intéressement et la participation (268 869 €) ainsi que des bulletins de paye relatifs à sa rémunération chez Railway International.

Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés : rappel du principe

Tous les salariés liés par un contrat de travail à l’entreprise doivent bénéficier de la participation et de l’intéressement, y compris ceux exclus des calculs d’effectifs, sous réserve d’une condition d’ancienneté d’au plus 3 mois (c. trav. art. L. 3342-1).

Les salariés travaillant à l’étranger ou non rémunérés en France y ont également droit.

Une clause excluant ces salariés est illicite (cass. soc. 6 juin 2018, n° 17-14372, BC V n° 102).

A lire également : Le titre de séjour « salarié » pour les ressortissants tunisiens et le visa long séjour

Dans l’affaire qui a donné lieu a la décision du 15 mai 2024, la cour d’appel avait estimé que le salarié ne pouvait prétendre à l’intéressement ou la participation durant son expatriation, le considérant comme salarié de la filiale mexicaine, et que son contrat de travail français était suspendu durant cette période.

La Cour de cassation a contredit cette position. Tous les salariés d’une entreprise bénéficiant d’accords d’intéressement et de participation doivent pouvoir en profiter, même s’ils n’exercent pas leur activité en France.

Par conséquent, le salarié, dont le contrat de travail n’a pris fin qu’à son licenciement en 2017, avait droit à l’épargne salariale pendant son expatriation. L’affaire sera donc rejugée.

Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés : remise de bulletins de paye

L’employeur doit remettre au salarié un bulletin de salaire lors du paiement de la rémunération, peu importe le lieu ou le titre de travail, le montant ou la nature des rémunérations (c. trav. art. L. 3243-1 et L. 3243-2).

A lire également : La délivrance du récépissé du titre de séjour pour soins

Pour la Cour de cassation, la Société mère droit fournir au salarié expatrié un bulletin de paie sur lequel il faut faire figurer son épargne salariale, indépendamment du fait qu’il ne relève plus de la sécurité sociale française.

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figurer son épargne salariale, indépendamment du fait qu’il ne relève plus de la sécurité sociale française.

Commentaire sous Cass. soc. 15 mai 2024 (n° 22-21109 D) du 2 juillet 2024, Par Maëlle DRÉANO

Le titre de séjour « salarié » pour les ressortissants tunisiens et le visa long séjour

Les ressortissants tunisiens bénéficient de spécificités par rapport au régime du droit commun applicable aux ressortissants d’autres pays.

Les dispositions relatives au séjour et au travail des Tunisiens en France sont prévues par l’accord franco-tunisien du 17 mars 1988, l’avenant du 8 septembre 2000, et l’accord-cadre du 28 avril 2008.

Notamment, l’article 3 de l’accord franco-tunisien régit l’octroi d’un titre de séjour « salarié » aux ressortissants tunisiens.

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Dans le droit commun, les conditions d’octroi de ce titre sont prévues par l’article L.412-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA).

Contrairement au CESEDA, l’accord franco-tunisien ne requiert pas la production d’un visa de long séjour pour la délivrance d’une première carte de séjour « salarié » aux ressortissants tunisiens.

La question de corrélation entre l’accord franco-tunisien et le droit commun ont souvent suscité des interrogations devant les juridictions françaises.

Toutefois, dans sa décision du 26 avril 2024, n° 468274, le Conseil d’État a clairement statué sur l’obligation de présenter un visa pour les ressortissants tunisiens.

Le titre de séjour « salarié » pour les ressortissants tunisiens et le visa long séjour : le malentendu en présence

L’article 3 de l’accord franco-tunisien régit les règles d’octroi d’une carte de séjour « salarié » aux ressortissants tunisiens qui ne peuvent pas justifier d’une entrée régulière sur le territoire français et d’une durée de trois ans de résidence stable.

Cet article dispose que :

« Les ressortissants tunisiens désireux d’exercer une activité professionnelle salariée en France, pour une durée d’un an au minimum, et qui ne relèvent pas des dispositions de l’article 1er du présent Accord, reçoivent, après contrôle médical et sur présentation d’un contrat de travail visé par les autorités compétentes, un titre de séjour valable un an et renouvelable et portant la mention «salarié ».

En même temps, l’article L.412-1 du CESEDA prévoit que :

« Sous réserve des engagements internationaux de la France et des exceptions prévues aux articles L. 412-2 et L. 412-3, la première délivrance d’une carte de séjour temporaire ou d’une carte de séjour pluriannuelle est subordonnée à la production par l’étranger du visa de long séjour mentionné aux 1° ou 2° de l’article L. 411-1. »

Il est clair que l’article 3 de l’accord franco-tunisien ne fait pas référence à la nécessité de présenter un visa de long séjour pour obtenir un titre de séjour « salarié ».

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Naturellement, il se pose la question de la nécessité d’un visa de longue durée pour les ressortissants tunisiens qui demandent pour la première fois un titre de séjour « salarié ».

Cette différence a souvent conduit à des malentendus et des refus de titres de séjour, voire des obligations de quitter le territoire français (OQTF) pour des ressortissants tunisiens sollicitant leur admission au séjour au titre de l’article 3 de l’accord franco-tunisien.

Le titre de séjour « salarié » pour les ressortissants tunisiens et le visa long séjour : l’apport du Conseil d’Etat

Pour clarifier cette situation, le Conseil d’État dans une décision le 26 avril 2024 (n° 468274) a affirmé que les ressortissants tunisiens sont tenus de présenter un visa long séjour conformément aux conditions posées par le droit commun.

La Haute juridiction a justifié sa position en invoquant l’article 11 de l’accord franco-tunisien, qui prévoit que les dispositions de cet accord ne font pas obstacle à l’application des dispositions pertinentes du CESEDA.

Selon le Conseil d’État, l’accord franco-tunisien renvoie aux dispositions du CESEDA lorsque certaines modalités ne sont pas couvertes par l’accord, notamment « des conditions d’entrée sur le territoire français des ressortissants tunisiens ».

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Par conséquent,le Conseil d’État a conclu que la lecture combinée de l’article 3 de l’accord avec l’article L. 412-1 CESEDA indique que :

« la délivrance d’un titre de séjour portant la mention  » salarié  » aux ressortissants tunisiens sur le fondement de l’article 3 de l’accord franco-tunisien était subordonnée notamment à la présentation d’un visa de long séjour. »

Cette jurisprudence permet de tirer une conclusion claire : les ressortissants tunisiens entrés en France sans visa de long séjour, qui sollicitent obtenir un titre de séjour « salarié » doivent remplir les conditions prévues à l’article L.435-1 du CESEDA relatif à la procédure de « régularisation » au même titre que les ressortissants des autres pays.

EXILAE AVOCATS, des avocats et juristes en droit social et droit des étrangers qui vous accompagnent sur toutes vos problématiques

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La création d’une entreprise par un étranger en France en 2024

La création d’une entreprise par un étranger en France en 2024.

D’après les données de l’INSEE, en 2023, les étrangers ont initié 16% des créations d’entreprises en France. Cette statistique démontre clairement que la création d’entreprise est une possibilité réelle pour les étrangers.

A lire également : La délivrance du récépissé du titre de séjour pour soins

Cependant, cela nécessite de suivre plusieurs démarches administratives, notamment l’obtention d’un titre de séjour ou le dépôt d’une demande de visa long séjour.

La création d’une entreprise par un étranger en France en 2024 : si l’étranger réside en France

Les étrangers résidant régulièrement en France et bénéficiant d’un titre de séjour ont le droit de créer leur propre entreprise et d’exercer un mandat social, c’est-à-dire de représenter et gérer une entreprise en France.

Cependant, tous les titres de séjour ne permettent pas d’exercer un mandat social au sein d’une entreprise.

A lire également : Le titre de séjour « conjoint de français »

En effet, seuls quatre titres de séjour français sont compatibles avec l’exercice de l’activité entrepreneuriale :

  • La carte de résident de longue durée-UE

Délivrée aux étrangers résidant régulièrement en France depuis au moins 5 ans, cette carte est valide pour 10 ans et renouvelable.

Son titulaire peut séjourner en France et soit travailler en tant que salarié, soit ouvrir sa propre entreprise.

  • Certificat de résidence de 10 ans pour Algérien

Cette carte de séjour est délivrée aux ressortissants algériens résidant en France depuis plus de 3 ans de manière régulière ou ayant des attaches familiales depuis plusieurs années.

Cette carte permet également de travailler en France en tant que salarié ou être entrepreneur.

  • Le titre de séjour « passeport talent »

Cette carte de séjour est valable 4 ans et renouvelable et est destinée à des étrangers qui souhaitent travailler en France pour plus de 3 mois. Elle est octroyée à des personnes hautement qualifié qui souhaitent créer ou investir en une entreprise en France.

La délivrance de cette carte est subordonnée à des critères de qualifications de l’étranger. Notamment, il doit justifier d’un diplôme de niveau de Master ou de 5 années d’expérience professionnelle. Ainsi il faut que le projet de future entreprise soit réel et sérieux.

  • Le titre de séjour « vie privée et familiale »

Octroyé aux personnes ayant des liens familiaux en France, telles que conjoint d’un Français, parent d’un enfant français, époux ou enfant d’un titulaire de titre de séjour, jeune étranger arrivé mineur, réfugié ou apatride.

Le titulaire de ce titre de séjour peut travailler en France sans aucune restriction et donc ouvrir son entreprise.

La création d’une entreprise par un étranger en France en 2024 : si l’étranger réside à l’étranger

Les personnes vivant à l’étranger et souhaitant créer une entreprise en France doivent demander un visa de long séjour.

L’octroi d’un visa d’entrepreneur est conditionné par une évaluation de la rentabilité du projet d’entreprise, visant à déterminer s’il peut générer suffisamment de revenus.

A lire également : La régularisation par les études en France

Le salaire minimum (SMIC) sert de référence pour évaluer la viabilité d’un projet d’entreprise, en veillant à ce qu’il puisse produire un revenu au moins équivalent au SMIC.

Il existe deux types de visas spécifiques pour ouvrir une entreprise en France :

  • Visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS) mention « entrepreneur/profession libérale ».

Ce visa autorise l’exercice d’activités commerciales, artisanales, industrielles ou libérales liées au projet d’entreprise présenté.

Pour demander ce visa et établir votre entreprise en France, certaines conditions doivent être remplies :

  • Fournir un plan d’affaires détaillant le projet d’entreprise envisagé.
  • Obtenir l’avis de la plateforme interrégionale de la Main d’œuvre étrangère compétente dans le département dans lequel le projet d’entreprise est envisagé.
  • Présenter des diplômes, qualifications professionnelles et autres documents démontrant la capacité à exercer des activités entrepreneuriales.

 Il est essentiel que les autorités françaises reconnaissent la réalité et la viabilité de future entreprise.

  • Visa de long séjour « passeport talent » « créateur d’entreprise ».

Ce visa permet également la création d’une entreprise en France, mais les conditions de son obtention sont plus strictes.

Pour demander ce visa, vous devez remplir certaines conditions :

  • Justifier d’avoir un projet réel et sérieux de création d’entreprise en France ;
  • Être titulaire d’un diplôme au moins équivalent au master ou justifier d’une expérience professionnelle de 5 ans d’un niveau comparable ;
  • Prouver des investissements dans le projet d’entreprise d’au moins 30 000 euros. 

Ce type de visa est avantageux puisqu’il permet d’obtenir un titre de séjour pour 4 ans en France.

Pour demander un visa, un étranger doit contacter l’ambassade ou le consulat de France dans son pays d’origine ou de résidence.

À l’arrivée en France, il est nécessaire de demander un titre de séjour auprès de la préfecture compétente dans un délai de deux mois.

La création d’une entreprise par un étranger en France en 2024 : les formalités de création

Une fois en possession d’un titre de séjour ou d’un visa de long séjour, un étranger peut entamer les formalités habituelles de création d’une entreprise.

Peu importe le type d’entreprise envisagé, les étapes à suivre restent les mêmes :

  • Rédaction du statut de la société 

Avant de rédiger les statuts, l’entrepreneur doit choisir la forme juridique de son entreprise, qu’il s’agisse d’une société ou d’une entreprise individuelle.

Les statuts sont un des documents essentiels pour toute société, car ils établissent les règles sociales, fiscales et juridiques de l’entreprise.

Ils contiennent des informations telles que la forme de l’entreprise, l’adresse de son siège social, sa dénomination, le montant du capital social, le régime fiscal, etc.

Les statuts définissent également les droits et les obligations des associés ou actionnaires, ainsi que les modalités de fonctionnement de l’entreprise.

  • Réalisation des apports 

Pour ouvrir une société, il est nécessaire d’effectuer des apports en capital, qui constituent le capital social de l’entreprise.

A lire également : Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 2)

Le montant des apports varie en fonction du type de société et est généralement fixé par le gérant.

  • Publication d’un avis de constitution

Cette étape est obligatoire pour les sociétés. L’avis de constitution doit être publié dans un journal d’annonces légales. Il permet d’assurer la publicité de la société, c’est-à-dire d’informer les tiers de la création de la société.

  • Immatriculation de l’entreprise 

La dernière formalité de création d’une entreprise est son immatriculation, permettant ainsi d’obtenir un certificat d’existence de la société.

Notamment, l’immatriculation permet d’obtenir un numéro SIRET et un extrait Kbis, des documents qui identifient la société.

Lors d’une demande d’immatriculation, un étranger doit fournir son titre de séjour lui permettant l’exercice d’entrepreneuriat.

La demande d’immatriculation est adressée au Centre des formalités des entreprises. Organisme compètent dépend du type d’activité de l’entreprise :

  • Chambre de commerce et d’industrie, pour une activité industrielle ;
  • Chambre des métiers et de l’artisanat, pour une activité artisanale ;
  • Chambre de l’agriculture, pour une activité agricole ;
  • URSSAF, pour une activité libérale.

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La délivrance du récépissé du titre de séjour pour soins

La délivrance du récépissé du titre de séjour pour soins.

Un étranger résidant en France depuis au moins un an a la possibilité de demander un titre de séjour temporaire pour des raisons médicales.

A lire également : La régularisation par les études en France

Cependant, l’octroi de ce titre de séjour est soumis à une procédure spécifique, notamment en ce qui concerne la délivrance d’un récépissé de la première demande.

La délivrance du récépissé du titre de séjour pour soins : qui est concerné?

La possibilité d’obtenir un titre de séjour pour des soins en France a été introduite par la loi n° 2016-274 du 7 mars 2016.

Cette loi a établi des critères stricts pour les étrangers souhaitant bénéficier de soins médicaux en France :

  • La maladie dont souffre l’étranger nécessite une prise en charge médicale dont l’absence pourrait avoir des conséquences graves.
  • Les soins disponibles dans le pays d’origine de l’étranger ne sont ni efficaces ni appropriés pour traiter sa condition médicale.

De plus, le demandeur doit résider en France depuis au moins un an de manière habituelle et être en possession de son passeport et de son acte de naissance. Ces documents sont essentiels pour évaluer l’état du système médical de pays d’origine de l’étranger et justifier la nécessité de recevoir un traitement en France.

A lire également : La régularisation par les études en France

Enfin, le ressortissant étranger est tenu de présenter tous les documents médicaux attestant de son état de santé.

La délivrance du récépissé du titre de séjour pour soins : la procédure de demande

La demande de titre de séjour pour des soins est effectuée en ligne via le site de l’ANEF.

Après avoir déposé tous les justificatifs requis, le ressortissant étranger doit télécharger un certificat médical, que son médecin traitant doit remplir en fournissant des informations sur l’état de santé de l’intéressé.

Un étranger dispose d’un délai de 30 jours pour accomplir cette formalité après avoir déposé une demande sur le site de l’ANEF.

A lire également : Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 2)

Par la suite, le certificat médical et les originaux des documents médicaux sont transmis à l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration).

Les médecins de l’OFII étudient attentivement la demande, vérifient les documents médicaux et peuvent contacter le demandeur pour obtenir des informations complémentaires ou le convoquer pour un examen médical supplémentaire.

Il est important que l’étranger fournisse tous les documents demandés par le médecin de l’OFII dans un délai de 15 jours.

À la fin de l’examen médical par l’OFII, un rapport médical est établi et transmis à un collège de médecins de l’OFII, qui rend un avis au préfet sur la délivrance du titre de séjour pour des soins.

La délivrance du récépissé du titre de séjour pour soins : la particularité du récépissé

De manière générale, l’article R.431-12 du CESEDA établit l’obligation de remettre un récépissé à tout étranger ayant demandé un titre de séjour, à l’exception des demandeurs d’asile.

Ce document est d’une grande importance pour l’étranger car il sert d’autorisation de séjour en France pendant le traitement de la demande.

Contrairement aux demandes de titre de séjour classiques, les demandeurs de titre de séjour pour des soins ne se voient pas délivrer un récépissé directement après le dépôt du dossier.

A lire également : Le titre de séjour « conjoint de français »

Selon l’avis du Conseil d’État du 5 avril 2024, le récépissé ne peut être délivré qu’après que le médecin de l’OFII a transmis son rapport médical au collège de médecins de l’OFII, chargé de rendre un avis médical.

Cette décision implique que la préfecture n’est pas tenue de fournir un récépissé tant que l’examen médical de l’OFII n’est pas terminé, puisque le dossier ne peut être considéré comme complet avant cette étape.

En outre, si le demandeur ne se présente pas à un examen complémentaire demandé par le médecin de l’OFII, le récépissé de la demande de titre de séjour pour soins n’est pas délivré, conformément à l’article R.425-12 du CESEDA.

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Le titre de séjour « conjoint de français »

Le titre de séjour « conjoint de français »

Parmi les titres de séjours pouvant être délivrés en France, figure celui de « conjoint de français », correspondant à la situation d’un étranger marié à un ressortissant français.

A lire également : La régularisation par les études en France

Ce titre de séjour, rattaché à la catégorie des titres « vie privée et familiale », vous octroie une durée de séjour différente selon votre situation.

Le titre de séjour « conjoint de français » et le visa court séjour

Vous pouvez solliciter, au plus tôt 4 mois et au plus tard 2 mois avant la fin de validité de votre visa, une carte de séjour temporaire valable 1 an, à condition de :

A lire également : Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 2)

– Ne pas vivre en état de polygamie

– Être marié en France avec un ressortissant français et justifier d’une communauté de vie avec lui d’au moins 6 mois sur le territoire national.

Le titre de séjour « conjoint de français » et le visa long séjour valant titre de séjour (VLS-TS)

Ici aussi, vous pouvez solliciter, au plus tôt 4 mois et au plus tard 2 mois avant la fin de validité de votre visa, une carte de séjour pluriannuelle valable 2 ans, à condition de :

A lire également : Le visa « Schengen » pour la France

– Ne pas vivre en état de polygamie

– Être marié en France avec un ressortissant français et justifier d’une communauté de vie ininterrompue avec lui sur le territoire national.

Le titre de séjour « conjoint de français » et les autres titres de séjour

Vous pouvez solliciter un changement de statut à l’expiration de votre titre de séjour, une carte de séjour temporaire valable 1 an pouvant alors être délivrée.

A lire également : Le titre de séjour « parent d’enfant français »

! À SAVOIR !

Au terme de la loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l’immigration, dite « Loi Immigration », le conjoint de français ne bénéficie désormais plus d’une protection qui empêchait jusqu’alors qu’il puisse faire l’objet d’une obligation de quitter le territoire français.

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