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Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France?

Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France?

Situation concrète :

  • Madame est salariée du privé (en CDI).
  • Monsieur est recruté à Londres, en contrat local.
  • L’employeur de Madame souhaite la conserver en lui permettant de faire du télétravail (sur une base régulière de 3 jours à Londres et 2 jours à Paris). 
  • Madame reviendra aussi régulièrement en France pendant les vacances scolaires de ses enfants et exercera alors des semaines entières depuis Paris.

Quelles solutions peut on lui proposer pour à la fois suivre son mari et rester en règle au regard des règles françaises et anglaises?

Notez qu’en raison de la situation exposée, seule la solution de portage salariale ne sera pas développée en l’espèce, et fera l’objet d’un article spécifique.

Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France? Ecarter l’idée du « télétravail international »

Comme nous le présentions déjà précédemment, nombreux sont les collaborateurs qui se saisissent du télétravail pour concrétiser le rêve du « work from everywhere », voire pour rejoindre la tendance des « digital nomad ».

A lire également : Pourquoi les ESN doivent mettre en place le télétravail international ?

Pourtant, aucun texte du Code du travail ne n’envisage le télétravail depuis l’étranger.

La tentation est grande de permettre aux collaborateurs de travailler ponctuellement à distance depuis l’étranger, mais la pratique n’est pas sans risque pour la Société employeur !

Pour cause, le fait de télétravailler plus de 25 % de son temps de travail un autre État que celui dans lequel l’employeur a son siège social peut modifier les lois sociales et fiscales applicables à la relation de travail.

Le télétravail à l’étranger doit donc être encadré coté employeur pour éviter 2 risques majeurs :

  • droit français ne soit plus la référence pour déterminer les règles applicables à la relation de travail en matière de durée du travail, de salaire minimal, …
  • Le fait que la présence du salarié à l’étranger aboutisse à la reconnaissance d’un établissement stable au sens de la législation fiscale.

Pour le collaborateur, le fait de travailler à distance depuis l’étranger peut également être lourd de conséquences : changement de la loi applicable au contrat de travail, perte de l’affiliation à la sécurité sociale française, perte de périodes de cotisations au régime de la retraite français, transfert de la résidence fiscale , …

En tout état de cause, le télétravail international n’est pas possible depuis l’Angletterre, car dès lors que vous y résidez et – y travaillez à titre principal – quel que soit la quotité, alors vous relevez du droit anglais.

Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France? le détachement

Le détachement demeure possible en Angleterre, sur le fondement de l’accord de commerce et de coopération du 30 décembre 2020, qui prévoit le maintien du régime du détachement avec le Royaume-Uni.

A l’exception de la prolongation du détachement (le détachement est désormais strictement limité à 24 mois), les autres règles sont, pour l’essentiel, reprises : Le formulaire A1 doit être utilisé (comme lors de votre détachement préalable avec l’université).

AVANTAGES :

  • Vous conservez l’ensemble de vos droits en tant que salariée française avec l’affiliation à la SS et à l’ensemble des régimes obligatoires et conventionnels complémentaires ;
  • Il y a une simplicité de gestion pour l’employeur qui continue de régler les cotisations sociales françaises et de gérer la paie française.
  • Vous bénéficiez d’un visa de travail

INCONVENIENTS :

  • Durée de 24 mois maximum. Si cela ne correspond pas à la situation d’expatriation du conjoint, il faudra basculer sur un autre régime juridique à l’issue des 24 mois ;
  • Il faut une « structure d’accueil identifiée » : il faut informer l’administration du travail local du détachement et nommer un correspondant local.

A défaut, la Société, comme le salarié, peut être accusée de travail dissimulé en Angleterre.

A lire également : Le télétravail à l’étranger

MISE EN PLACE :

  • Formulaire A1 Classiquement
  • Information de l’administration du travail au niveau local

Comment travailler en Angleterre tout en gardant son emploi salarié en France? l’expatriation

Le régime d’expatriation « classique » suppose :

  • Un avenant d’expatriation : il suspend, mais ne rompt pas, le contrat de travail français.
  • Une structure d’accueil (peut être la CCI France-UK – env. 1800 * / an)
  • Des cotisations aux organismes de protection sociale Française (CFE avec les différents risques – vieillesse, invalidité, retraite / argic-acco + mutuelle),

`A lire également : Rupture conventionnelle et expatriation

EXILAE AVOCATS, des avocats et juristes en droit social et droit des étrangers qui vous accompagnent sur toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

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Sur Paris, Maître Grégoire HERVET et son équipe vous accompagne sur toutes vos demandes en droit du travail et droit des étrangers.

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Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés

Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés.

La Cour de cassation a rappelé, le 15 mai 2024 (n° 22-21109) un principe fondamental : un salarié expatrié reste un salarié.

Par conséquent, il doit bénéficier des dispositifs d’épargne salariale de la Société mère, ainsi que recevoir des bulletins de paye pour la part de sa rémunération versée durant son expatriation par l’entreprise qui l’a détaché.

Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés : les juges face au cas d’un expatrié privé de ses droits

Dans une affaire jugée le 15 mai 2024, la Cour de cassation s’est prononcée sur le cas d’un salarié engagé en 1992 comme responsable export Maghreb et Moyen-Orient par la société Railway International.

En 1997, un avenant à son contrat de travail l’a détaché en tant qu’expatrié pour occuper le poste de directeur chargé du développement commercial et industriel d’une filiale mexicaine.

A lire également : La création d’une entreprise par un étranger en France en 2024

Après son licenciement pour faute grave en 2014, le salarié a réclamé en justice des sommes pour l’intéressement et la participation (268 869 €) ainsi que des bulletins de paye relatifs à sa rémunération chez Railway International.

Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés : rappel du principe

Tous les salariés liés par un contrat de travail à l’entreprise doivent bénéficier de la participation et de l’intéressement, y compris ceux exclus des calculs d’effectifs, sous réserve d’une condition d’ancienneté d’au plus 3 mois (c. trav. art. L. 3342-1).

Les salariés travaillant à l’étranger ou non rémunérés en France y ont également droit.

Une clause excluant ces salariés est illicite (cass. soc. 6 juin 2018, n° 17-14372, BC V n° 102).

A lire également : Le titre de séjour « salarié » pour les ressortissants tunisiens et le visa long séjour

Dans l’affaire qui a donné lieu a la décision du 15 mai 2024, la cour d’appel avait estimé que le salarié ne pouvait prétendre à l’intéressement ou la participation durant son expatriation, le considérant comme salarié de la filiale mexicaine, et que son contrat de travail français était suspendu durant cette période.

La Cour de cassation a contredit cette position. Tous les salariés d’une entreprise bénéficiant d’accords d’intéressement et de participation doivent pouvoir en profiter, même s’ils n’exercent pas leur activité en France.

Par conséquent, le salarié, dont le contrat de travail n’a pris fin qu’à son licenciement en 2017, avait droit à l’épargne salariale pendant son expatriation. L’affaire sera donc rejugée.

Le droit à l’épargne salariale des salariés expatriés : remise de bulletins de paye

L’employeur doit remettre au salarié un bulletin de salaire lors du paiement de la rémunération, peu importe le lieu ou le titre de travail, le montant ou la nature des rémunérations (c. trav. art. L. 3243-1 et L. 3243-2).

A lire également : La délivrance du récépissé du titre de séjour pour soins

Pour la Cour de cassation, la Société mère droit fournir au salarié expatrié un bulletin de paie sur lequel il faut faire figurer son épargne salariale, indépendamment du fait qu’il ne relève plus de la sécurité sociale française.

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figurer son épargne salariale, indépendamment du fait qu’il ne relève plus de la sécurité sociale française.

Commentaire sous Cass. soc. 15 mai 2024 (n° 22-21109 D) du 2 juillet 2024, Par Maëlle DRÉANO

Les droits et obligations du chef d’entreprise en cas de contrôle URSSAF

Les droits et obligations du chef d’entreprise en cas de contrôle URSSAF.

Le 30 janvier 2024, un arrêté a été émis pour actualiser la charte du cotisant contrôlé, prenant en compte les diverses mesures adoptées depuis sa dernière mise à jour en 2022, notamment le décret du 12 avril 2023.

A lire également: Le contrôle URSSAF en 2024

En plus des modifications formelles, le présent document contient un certain nombre de modifications réglementaires.

À compter du 1er janvier 2024, les URSSAF, CGSS et MSA mettent en œuvre la version actualisée de la charte du cotisant destinée à renforcer les droits des cotisants lors des contrôles.

Les droits et obligations du chef d’entreprise en cas de contrôle URSSAF : à quoi sert la charte du cotisant contrôlé

Sauf pour les vérifications liées à la lutte contre le travail dissimulé, chaque contrôle effectué par l’URSSAF est précédé de l’envoi d’un avis de passage préalable, adressé par tout moyen permettant de prouver sa date de réception.

Cet avis mentionne la charte du cotisant contrôlé, qui détaille vos droits et vos obligations.

La charte expose le déroulement du contrôle, qu’il soit sur place ou sur pièces, ainsi que les conséquences potentielles de celui-ci.

A lire également: L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur

Elle informe également sur les possibilités de recours disponibles en cas de désaccord avec la décision de l’organisme de recouvrement.

Les dispositions de la charte sont juridiquement contraignantes pour les organismes effectuant le contrôle.

Les droits et obligations du chef d’entreprise en cas de contrôle URSSAF : l’élargissement des règles relatives au régime agricole

Une importante nouveauté est apparue : la nouvelle version de la Charte du cotisant est maintenant étendue au régime agricole.

Cette extension rend la charte opposable aux caisses de mutualité sociale agricole (MSA) pour les travailleurs du secteur agricole qui doivent s’acquitter de cotisations et contributions sociales.

A lire également: La circulaire du 5 février 2024 (métiers en tension) en pratique

Ainsi, la charte, qui n’était pas applicable aux cotisants relevant du régime agricole jusqu’au 1er janvier 2024, devient maintenant commune aux contrôles de cotisations et contributions effectués à la fois dans le régime général et dans le régime agricole.

Les modifications statutaires

La nouvelle version de la Charte apporte également des modifications importantes concernant la procédure de contrôle :

  • Elle inclut un nouveau paragraphe dédié à la durée du contrôle. Désormais, celui-ci débute à la date de la première visite de l’agent sur place ou à la date de début des opérations de vérification si le contrôle est effectué sur pièces.
  • Elle établit les modalités des investigations de l’agent de contrôle sur support dématérialisé : en cas de nécessité d’utilisation de traitements automatisés pour les opérations de contrôle, l’agent informe le cotisant contrôlé.
  • Dans le cadre du contrôle, les agents sont autorisés à utiliser des documents ou des informations appartenant au même groupe que la personne contrôlée, lesquels peuvent être utilisés pour effectuer un redressement.

A lire également: Quand le livreur UBER EATS devient employeur d’un salarié étranger sans papier

  • La date de départ pour le calcul de la majoration du redressement en cas de non-conformité aux observations de l’URSSAF émises lors d’un contrôle antérieur est désormais déterminée soit par la date de la mise en demeure, soit par la date de réception des observations pour le futur contrôle précédent.

Les modifications de procédure

Ensuite, la nouvelle version en vigueur intègre plusieurs modifications de la procédure :

  • Le délai de prévenance de la visite de contrôle est porté à 30 jours
  • L’établissement de l’obligation de mentionner une liste de documents et d’informations nécessaires aux opérations de contrôle dans l’avis de contrôle, avec la précision que d’autres documents pourront être demandés durant le contrôle.
  • L’autorisation donnée aux cotisants contrôlés de désigner en amont ou dès le début du contrôle des interlocuteurs (salariés, personnes mandatées) capables de transmettre les données utiles.
  • L’obligation pour l’agent de contrôle de proposer un entretien de fin de contrôle par téléphone avant l’envoi de la lettre d’observation.

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Quand le livreur UBER EATS devient employeur d’un salarié étranger sans papier

Quand le livreur UBER EATS devient employeur d’un salarié étranger sans papier.

Dans un arrêt du 13 février 2024 n° 22TL21419, la Cour d’appel Administrative de Toulouse a jugé que le prêt d’un compte UBER EATS à un étrangers en situation irrégulière rendait son propriétaire employeur responsable et débiteur de l’amende administrative.

A lire également : L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur

Quand le livreur UBER EATS devient employeur de salariés étrangers sans papier : mécanisme

Dans l’espèce ayant donné lieu à cette décision, le propriétaire d’un compte de coursier de livraison a un accident et pendant sa convalescence, prête son vélo et son compte à une connaissance étrangère en situation irrégulière et présente sur le sol français pour qu’il travaille.

Aucun contrat n’est signé, l’étranger est libre d’accepter les courses, travaille à son rythme mais l’argent transite sur le compte bancaire du propriétaire et ce dernier reverse 70% de la somme à l’étranger.

Ils sont attrapés et le coursier à bicyclette est condamné au paiement des sanctions administratives dues pour l’emploi d’un étranger sans titre pour avoir fait appel à un étranger en situation irrégulière afin d’exercer à sa place son activité. Il doit s’acquitter d’une somme de 15.000 euros.

A lire également : La circulaire du 5 février 2024 (métiers en tension) en pratique

En effet, l’article L. 8253-1 du code du travail et l’article L. 626-1 du Ceseda rappellent que les contributions qu’ils prévoient ont pour objet de sanctionner les faits d’emploi d’un travailleur étranger séjournant irrégulièrement sur le territoire français ou démuni de titre l’autorisant à exercer une activité salariée, « sans qu’un élément intentionnel soit nécessaire à la caractérisation du manquement » ;

En outre, l’article L. 8251-1 du code du travail proscrit, directement ou indirectement, le fait d’embaucher, de conserver à son service ou d’employer pour quelque durée que ce soit un étranger non muni du titre l’autorisant à exercer une activité salariée en France.

Quand le livreur UBER EATS devient employeur d’un salarié étranger sans papier : la nécessaire démonstration du lien de subordination

Selon la Cour, « un coursier en bicyclette qui fait appel à un étranger en situation irrégulière pour le remplacer est redevable des sanctions administratives dues pour l’emploi d’un étranger sans titre s’il est établi que l’étranger est économiquement et juridiquement dépendant de lui« .

Pour démontrer un contrat de travail, il convient de démontrer la présence de trois critères, la prestation de travail, la rémunération et le lien de subordination, sachant que ce dernier critère est déterminant.

La Cour d’appel rappelle alors à ce propos que « la qualité de salarié suppose nécessairement l’existence d’un lien juridique, fût-il indirect, de subordination du travailleur à la personne qui l’emploie, le contrat de travail ayant pour objet et pour effet de placer le travailleur sous la direction, la surveillance et l’autorité de son cocontractant, lequel dispose de la faculté de donner des ordres et des directives, de contrôler l’exécution dudit contrat et de sanctionner les manquements de son subordonné ».

Il faut donc démontrer, et apprécier in concreto, la situation de dépendance économique et juridique de l’étranger.

Quand le livreur UBER EATS devient employeur d’un salarié étranger sans papier : la dépendance économique et juridique

Pour établir cette dépendance économique et juridique, et donc l’existence d’une relation de travail salarié, la Cour fait état des déclarations des deux mis en cause contenues dans les procès-verbaux de leurs auditions, qui indiquaient que :

  • Les moyens de livraison propre étaient inexistants et appartenaient au titulaire du compte (vélo, accès pour se connecter à l’application de livraison);

A lire également : L’assignation à résidence de l’étranger en France

  • Les commandes livrées par l’étranger étaient payées par virement sur le compte bancaire du coursier qui lui reversait, en espèces, 70 % des courses effectuées.

L’étranger devait donc être regardé comme ayant exercé son activité dans le cadre d’une relation de travail salarié.

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Maître Grégoire HERVET

L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur

Az illegális munkavállalók foglalkoztatása mindig is jogi és pénzügyi kockázatot jelentett a vállalkozások számára, de a közelmúltban végrehajtott kemény fellépések és a szigorúbb büntetések még veszélyesebbé tették ezt. A kormányok az egész EU-ban fokozzák az illegális foglalkoztatás elleni küzdelmet a bírságok és a lehetséges büntetőjogi vádak emelésével, valamint az ellenőrzések szigorításával. A magyar piacra összpontosító online kaszinók https://blogakaszinorol.weebly.com/ számára ez különösen fontossá válik. Mivel sok ilyen vállalkozás külföldön működik, a költségcsökkentés reményében kísértésbe eshetnek, hogy más országokból alkalmazzanak munkavállalókat, esetleg illegálisan. Az online kaszinóiparban a hírnév és a megfelelőség fenntartása létfontosságú a magyar játékosok bizalmának elnyeréséhez és fenntartásához. Az ezt a piacot kiszolgáló kaszinók gyakran szigorú szabályozási keretek között működnek, amelyek már eleve figyelemmel kísérik a tisztességes játékot, a felelős játékot és a legális foglalkoztatást.

L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur.

Les ministères de l’Intérieur et de la Justice en France ont émis une directive datée du 5 février 2024 qui détaille les différentes mesures mises en place pour « combattre l’exploitation des travailleurs étrangers en situation irrégulière ».

A lire également : Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers

Cela fait suite à la loi sur l’Immigration et l’intégration adoptée le 26 janvier 2024 et constitue un véritable risque pour l’employeur qui n’est souvent pas préparé.

L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur : l’amende administrative unique

La loi a créé une nouvelle amende administrative unique pour les employeurs qui embauchent des travailleurs étrangers sans autorisation de travail adéquate ou dans un domaine autre que celui autorisé.

Cette amende remplace les contributions précédentes et est imposée par le ministère de l’Immigration.

Son montant est fixé à 5 000 fois le salaire minimum horaire et peut monter jusqu’à 15 000 fois en cas de récidive.

A lire également : La carte de séjour étudiant « programme de mobilité »

Cette amende sera émise pour chaque travailleur étranger employé illégalement et sa gestion sera effectuée directement par la Direction générale des Étrangers en France (DGEF), ce qui devrait améliorer l’efficacité du processus de paiement.

Les sanctions pénales

La directive souligne une augmentation des sanctions pénales pour l’emploi irrégulier de travailleurs étrangers :

  • Les amendes pénales ont été augmentées à 30 000 euros par salarié pour les individus et à 150 000 euros pour les entreprises, avec la peine de prison restant à 5 ans conformément à l’article 131-38 du Code Pénal.
  • En cas de commission de l’infraction en bande organisée, la peine de prison reste à 10 ans, mais l’amende passe de 100 000 à 200 000 euros.

L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur : les échanges entre les administrations

La directive encourage également une meilleure collaboration entre les différents corps de contrôle et les plateformes de main-d’œuvre étrangère (PFMOE) pour détecter et prévenir le travail illégal et l’exploitation.

Les PFMOE joueront un rôle actif dans les initiatives départementales contre le travail illégal et partageront des informations avec les autorités pour aider à lutter contre l’exploitation.

A lire également : Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers

Les infractions détectées seront communiquées au Comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) pour orienter les efforts de contrôle.

L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur : et bien entendu, le titre métier en tension est un piège pour l’employeur

L’instruction rappelle que les situations de travail illégal portées à la connaissance des préfets dans le cadre de la nouvelle procédure d’admission exceptionnelle au séjour sans intervention de l’employeur au titre des métiers en tension (CESEDA art. L. 435-4) seront portées à la connaissance du CODAF (Comité opérationnel départemental anti-fraude) de manière à orienter l’action des corps de contrôle.

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Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers

Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers.

La publication de la loi « Immigration et Intégration » au Journal Officiel daté du 27 janvier 2024 constitue une étape majeure dans l’évolution des conditions légales d’emploi des travailleurs étrangers en France.

Cette partie de la loi, qui a survécu à l’examen constitutionnel, introduit un ensemble de dispositions visant à réguler l’emploi des travailleurs étrangers dans des secteurs en demande, à imposer de nouvelles sanctions en cas d’emploi irrégulier de ces travailleurs, et à renforcer l’engagement des entreprises dans l’intégration linguistique des étrangers.

Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers – dispositif temporaire de régularisation sur les métiers en tensions

L’un des points saillants de cette loi est la mise en place d’un mécanisme de régularisation temporaire pour les travailleurs étrangers occupant des postes dans des secteurs en demande jusqu’à la fin de 2026 (CESEDA art. L. 435-4 nouveau).

A lire également : Ce que change la loi Immigration

Cette initiative vise à reconnaître la contribution des travailleurs étrangers tout en régulant leur statut au sein du marché du travail français.

Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers – nouvelles sanctions pour l’emploi d’étrangers sans titre

Parallèlement, la loi prévoit l’introduction d’une nouvelle amende administrative en remplacement des anciennes contributions spéciales imposées par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) pour les employeurs qui enfreignent les règles d’emploi des travailleurs étrangers.

Cette mesure vise à renforcer la dissuasion contre les pratiques d’emploi irrégulier.

L’amende est plafonnée à 5 000 fois le taux horaire du salaire minimum légal (ce qui équivaut à environ 20 750 € en 2024) par travailleur étranger concerné.

A lire également : Le contrôle URSSAF en 2024

En cas de récidive, ce plafond peut être porté à 15 000 fois le salaire minimum légal, ce qui correspond à des montants similaires à ceux de l’ancienne contribution spéciale.

Les modalités d’application de cette nouvelle amende seront précisées par décret ultérieur.

Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers – la contribution des entreprises à l’apprentissage du français

De plus, la loi établit des obligations pour les entreprises en matière de formation linguistique des travailleurs étrangers allophones, en les incitant à intégrer des programmes de formation en français dans leurs plans de développement des compétences. Cette initiative témoigne de l’importance accordée à l’intégration linguistique comme un élément essentiel de l’intégration sociale et professionnelle des travailleurs étrangers en France.

Dans le cadre du plan de développement des compétences, les employeurs auront la possibilité d’intégrer des formations destinées aux salariés allophones afin qu’ils puissent atteindre un niveau minimal en français, tel que défini par décret (article L. 6321-1 du Code du travail modifié).

De plus, les salariés allophones qui ont signé un contrat d’intégration républicaine (CIR) et se lancent dans un programme de formation en français visant à atteindre ce niveau minimal, auront la possibilité de suivre leur formation pendant leur temps de travail. La durée de cette formation sur le temps de travail sera également déterminée par décret. Il est important de noter que ce temps de formation est considéré comme du temps de travail effectif et que la rémunération du salarié est maintenue (article L. 6321-3 du Code du travail modifié).

Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers – simplification du « passeport talent »

Outre ces mesures, la loi simplifie également les procédures relatives au « passeport talent » et crée une nouvelle carte de séjour pour les professionnels de santé étrangers.

A lire également : Les conséquences du placement de l’agriculture sur la liste des secteurs en tension

Ces initiatives visent à faciliter l’intégration professionnelle des travailleurs étrangers hautement qualifiés dans des secteurs stratégiques tels que la santé.

Publication de la loi immigration aux JO : les nouveautés pour l’emploi des travailleurs étrangers – le statut d’entrepreneur individuel impossible pour les étrangers sans titre

Enfin, la loi énonce clairement que le statut d’entrepreneur individuel ne sera pas accessible aux étrangers en situation irrégulière, renforçant ainsi les exigences de régularité du séjour pour les travailleurs indépendants étrangers.

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Décryptage de l’obligation de réintégrer le salarié mis à disposition d’une filiale étrangère en 2024

Décryptage de l’obligation de réintégrer le salarié mis à disposition d’une filiale étrangère en 2024.

L’obligation légale imposée à une société mère en matière de réintégration d’un salarié après une mission à l’étranger a évolué en 2023.

Désormais, la loi prévoit des conséquences en cas de non-respect de cette obligation.

Nature de l’obligation de réintégration

Selon la loi, la société mère est tenue de réintégrer le salarié après une mission à l’étranger, assurer son rapatriement et lui procurer un emploi compatible avec ses fonctions antérieures.

Il est crucial de souligner que cette obligation n’est pas assimilable à une obligation de réembauchage, mais plutôt à une réintégration dans le poste occupé avant la mission à l’étranger.

A lire également : L’information due aux salariés en mobilité internationale : ce qui change en 2024 !

En outre, la Cour de cassation a précisé que cette obligation concerne exclusivement la relation entre la société mère et le salarié détaché, indépendamment du droit étranger régissant le contrat initial.

Le non-respect de l’obligation conduit à un licenciement sans cause réelle et sérieuse (Cass. soc., 30 mars 2011, no 09-70.306).

Initiative de l’obligation de réintégration

L’initiative de demander la réintégration n’incombe pas au salarié.

Dès la notification du licenciement, la responsabilité revient à la société mère d’assurer le rapatriement du salarié et de lui procurer un nouvel emploi compatible.

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Une jurisprudence constante soutient que la société mère ne peut refuser une demande de réintégration après un an, à moins d’avoir mis en demeure le salarié de prendre une décision préalable ( Cass. soc., 16 janv. 1991, no 87-42.368).

Conditions de la proposition de réintégration

La proposition de réintégration doit être ferme et précise, détaillant le statut du salarié dans le nouveau poste, y compris les fonctions, le coefficient et le salaire.

En cas de non-respect de ces critères, le salarié peut prendre acte de la rupture de son contrat de travail (Cass. soc., 21 nov. 2012, no 10-17.978).

Décryptage de l’obligation de réintégrer le salarié mis à disposition d’une filiale étrangère en 2024 : les conséquences de la réintégration

Une fois réintégré, le salarié reste soumis aux conditions de travail habituelles et peut être licencié conformément aux garanties communes en matière de licenciement.

Application de la règle après la rupture du contrat initial

L’obligation de réintégration s’applique également lorsque le contrat initial est rompu avant la mission à l’étranger.

A lire également : Le contrôle URSSAF en 2024

La société mère doit respecter l’obligation de rapatriement et de reclassement, même en l’absence d’un contrat de travail direct entre le salarié et la maison-mère (Cass. soc., 13 nov. 2008, no 07-41.700).

En conclusion, l’obligation de réintégration imposée à la société mère constitue une responsabilité légale importante.

Son non-respect peut entraîner des conséquences juridiques significatives, confirmées par la jurisprudence constante de la Cour de cassation.

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Après la Censure du Conseil constitutionnel, le volet « travail » de la loi immigration reste inchangé

Après la Censure du Conseil constitutionnel, le volet « travail » de la loi immigration reste inchangé.

Le 25 janvier 2024, le Conseil constitutionnel a émis son verdict concernant la loi « Immigration Intégration ».

De nombreuses dispositions ont été censurées, principalement pour des raisons de procédure.

Toutefois, le volet de la loi lié au travail des étrangers, ayant des incidences concrètes et directes pour les employeurs, a échappé à la censure.

La loi a été au Journal officiel le 27 janvier 2024 mais a été amputée des dispositions rejetées.

Nous l’avons suivi et commenté, avec l’adoption du projet de loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » par le Parlement le 19 décembre 2023, la version finale, élaborée par la commission mixte paritaire, a été renforcée par l’inclusion de plusieurs mesures restrictives adoptées au Sénat.

A lire également : Première analyse de la loi Immigration votée le 19 décembre 2023

Mais plusieurs requêtes auprès du Conseil constitutionnel ont été déposées par le président de la République lui-même, la présidente de l’Assemblée nationale, des députés et des sénateurs.

La décision tant attendue du Conseil constitutionnel est tombée le jeudi 25 janvier 2024, à 16h30.

Le Conseil a invalidé certaines dispositions, principalement pour des motifs procéduraux, tout en en validant explicitement d’autres.

Après la Censure du Conseil constitutionnel, le volet « travail » de la loi immigration reste inchangé : les principales dispositions pour le travail

Les dispositions relatives au travail des étrangers ne sont ni censurées, ni expressément validées. Il s’agit notamment de :

  • Une procédure strictement encadrée de régularisation des étrangers travaillant dans des « métiers en tension » jusqu’au 31 décembre 2026 (article 27).
  • La création d’une nouvelle amende administrative pour remplacer la contribution spéciale et la contribution forfaitaire de l’OFII en cas d’emploi d’un étranger sans titre de travail, avec une augmentation concomitante de l’amende pénale encourue dans ce cas (article 34).
  • Des mesures en matière de formation professionnelle visant à faciliter l’apprentissage du français par les salariés étrangers (article 23).
  • La création de cartes de séjour pluriannuelles pour différentes catégories de travailleurs étrangers (article 30, 31).
  • La restriction de l’accès au statut d’entrepreneur individuel pour les étrangers non ressortissants de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou de la Suisse sans titre de séjour les autorisant à exercer ce statut (article 29).

Après la Censure du Conseil constitutionnel, le volet « travail » de la loi immigration reste inchangé : conditions d’entrée en vigueur

Les dispositions de la loi immigration liées au travail des étrangers, pourront entrer en vigueur après la promulgation de la loi. Leur constitutionnalité pourrait toutefois être contestée ultérieurement par le biais de questions prioritaires de constitutionnalité, dans le cadre de litiges judiciaires.

A lire également : Remise en cause et refus d’une demande de regroupement familial en 2024

De plus, il faudra encore attendre les décrets d’application pour en saisir précisément les contours, que nous ne manquerons pas de commenter.

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Le contrôle URSSAF en 2024

Le contrôle URSSAF en 2024.

Selon l’URSSAF elle-même, « le contrôle fait partie de la vie de chaque entreprise.

Les cotisations et contributions sociales, collectées par l’Urssaf puis redistribuées, visent à garantir le financement de la protection sociale : retraites, remboursements maladie et frais d’hospitalisation, accidents du travail, allocations liées à la famille ou au chômage…

Chaque mois, les entreprises déclarent elles-mêmes leurs cotisations dues sur les salaires versés. Ce système qui repose sur la confiance prévoit des contrôles ponctuels qui permettent de vérifier l’exactitude des déclarations. Les contrôles effectués par l’Urssaf font donc partie de la vie de toute entreprise.

Les contrôles permettent de :

  • vérifier la bonne compréhension et l’application de la règlementation par les entreprises ;
  • rétablir si besoin le montant des cotisations afin de garantir le respect des droits sociaux ;
  • garantir une saine concurrence entre les acteurs économiques.

Ils constituent également un moment utile pour vous conseiller et prévenir les difficultés rencontrées dans l’application des textes« .

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En 2023, certaines Cours d’appel se sont penchées sur le contrôle de l’URSSAF, et voilà ce qu’il en ressort.

Le contrôle URSSAF en 2024 : précisions sur l’avis de contrôle

  • Dans une décision du 23 novembre 2023, la Cour d’appel d’Aix en Provence (n° 21-16.193) a jugé que l’absence de signature sur l’avis de contrôle ne remet pas en cause sa validité. En effet, l’article R 243-59 du code de la sécurité sociale n’exige pas que la signature des agents responsables du contrôle soit considérée comme une formalité substantielle.

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  • Dans une décision du 18 octobre 2023, la Cour d’appel de Nancy (n° 23-00784) a jugé que lorsque l’avis de contrôle mentionne l’existence de la charte disponible à l’adresse https://urssaf.fr, cela est considéré comme valide. Une violation de cette formalité ne surviendrait que si l’employeur pouvait prouver son incapacité à accéder à la charte, en présentant, par exemple, des captures d’écran authentifiées ou un constat d’huissier.

Le contrôle URSSAF en 2024 : pendant le contrôle

  • La Cour d’appel de Metz, dans une décision du 20 novembre 2023 n° 21-02 a jugé que si les documents sont transmis par un comptable sans qu’un mandat soit justifié, la décision de redressement prise sur la base de ces documents est nulle. Et le fait pour le cotisant d’avoir demandé la délocalisation des opérations de contrôle ne caractérise pas un mandat exprès donné au cabinet d’expertise comptable de le représenter. Même solution concernant l’éventuelle existence d’un mandat tacite : elle est insuffisante à valider la remise des documents comptables par le cabinet. (CA Metz, 20 nov. 2023, n° 21-02 106).

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  • En cas de contrôle d’une grande ampleur, notamment dans le cadre des groupes de société, l’article R. 243-59 du CSS permet au cotisant de solliciter un délai d’un mois supplémentaire pour répondre à la lettre d’observation. Si l’URSSAF refuse, le redressement peut être annulé s’il est démontré que ce refus a conduit le cotisant à dans l’impossibilité de répondre aux observations de l’URSSAF (CA Nancy, 21 novembre 2023 n° 23-00375).

Le contrôle URSSAF en 2024 : la mise en demeure

  • La Cour d’appel de Rouen a jugé, dans une décision du 6 octobre 2023 n° 22/03298 que « l’absence de signature de la mise en demeure n’en affecte pas la validité dès lors que l’organisme qui la délivre y est mentionné« .
  • La Cour d’appel de Metz a quant à elle jugé, dans une décision du 11 décembre 2023 n° 22-00042 que la mise en demeure préalable à la délivrance d’une contrainte est valable indépendamment des modalités de sa distribution, du motif de non-distribution, d’absence de signature de l’avis de réception.

Le contrôle URSSAF en 2024 : l‘opposition à contrainte

  • Si le cotisant ne saisi pas la CRA pour contester la mise en demeure, il n’a que l’opposition à sa disposition pour contester la régularité de la procédure et le bien fondé des sommes mentionnées dans la contrainte (CA Lyon, 21 novembre 2023, n° 21-01680).

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  • Une opposition à contrainte n’a pas besoin d’être développée. Il est possible de juste formuler des « reserves sur la régularité de la procédure » pour être recevable (CA Aix en Provence, 20 octobre 2023, n° 22/02599).

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Grégoire HERVET- EXILAE Avocats

La proposition de CDI après un CDD et ses conséquences en 2024

La proposition de CDI après un CDD et ses conséquences en 2024.

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Depuis le 1er janvier 2024, un employeur souhaitant offrir un CDI à la fin d’un CDD sur un poste identique ou similaire doit suivre une démarche spécifique.

Si le salarié refuse, il peut y avoir des conséquences sur ses droit à chômage.

A lire également : Cartes de séjour « saisonniers » et droit au changement de statut en France en 2024

Néanmoins, l’obligation d’informer France Travail (anciennement Pôle emploi) est conditionnée à la publication d’un arrêté, ce qui maintient en suspens les conséquences et la possibilité de priver le salarié de ses droits à l’assurance chômage.

La proposition de CDI après un CDD et ses conséquences en 2024 : l’état du droit jusqu’à la réforme


Avant l’adoption de la loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2023, également connue sous le nom de loi « Marché du travail », aucune formalité spécifique n’était requise lorsque l’employeur envisageait de proposer un contrat à durée indéterminée (CDI) à un salarié à la fin de son contrat à durée déterminée (CDD).

La loi « Marché du travail » a introduit une procédure spéciale dans le code du travail, énoncée à l’article L. 1243-11-1.

Selon cette disposition, lorsque l’employeur offre au salarié en CDD la possibilité de poursuivre la relation contractuelle au-delà de la fin du CDD, sous la forme d’un CDI pour occuper le même emploi ou un emploi similaire, avec une rémunération au moins équivalente, une durée de travail équivalente, relevant de la même classification, et sans modification du lieu de travail, une procédure particulière doit être suivie.

Il faut rappeler qu’à partir du 1er novembre 2023, l’employeur était déjà tenu, sur demande, d’informer les salariés en CDD ayant au moins 6 mois d’ancienneté (ou les intérimaires) des opportunités de postes en CDI disponibles dans l’entreprise.

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Contrairement à la procédure de proposition de CDI prévue par l’article L. 1243-11 du Code du travail, cette obligation d’information concerne tous les postes correspondant à la qualification du salarié, sans nécessité que le poste soit identique ou similaire, et elle s’applique tout au long de l’exécution du CDD. En revanche, la procédure prévue à l’article L. 1243-11 ne s’applique qu’à la fin du CDD.

La même règle est applicable aux salariés en contrat de travail temporaire (CDD), à l’exception des critères du poste en CDI proposé qui sont moins stricts que ceux applicables au CDD. Dans ce cas, le poste proposé doit être identique ou similaire, sans changement de lieu de travail.

La proposition de CDI après un CDD et ses conséquences en 2024 : la double obligation d’information pour l’employeur


Conformément aux dispositions des articles L. 1243-11-1 et L. 1251-33-1, l’employeur est maintenant soumis à une double obligation d’information :

  1. Une obligation de notifier par écrit au salarié la proposition d’un CDI.
  2. Une obligation d’informer France Travail (ex-Pôle emploi) en cas de refus du salarié, en fournissant des justifications sur la similitude de l’emploi proposé.

Ainsi, depuis le 1er janvier 2024, l’employeur désirant proposer un CDI au salarié à l’issue de son contrat à durée déterminée doit suivre une procédure spécifique et respecter un formalisme précis.

La procédure de proposition

Lorsque l’employeur souhaite proposer au salarié la continuation de la relation contractuelle après l’échéance du terme du CDD (ou du contrat d’intérim) sous la forme d’un CDI, sur un poste identique ou similaire, conforme aux conditions stipulées à l’article L. 1243-11-1 (pour le CDD) ou L. 1251-33-1 (pour le contrat d’intérim), il doit notifier cette proposition au salarié. Cette notification doit être effectuée par lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre remise en main propre contre décharge, ou par tout autre moyen garantissant une date certaine de réception, avant la fin du contrat à durée déterminée (ou du contrat d’intérim).

L’employeur doit accorder au salarié un délai raisonnable pour prendre position sur la proposition de CDI, en l’informant que l’absence de réponse équivaut à un rejet de la proposition.

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Dans le contexte des implications sur les droits du salarié en matière d’allocations-chômage en cas de refus, il est recommandé de spécifier, dans la proposition de CDI, les caractéristiques détaillées du poste. Cela permet de démontrer que le poste offert est effectivement identique et similaire, répondant ainsi aux conditions stipulées à l’article L. 1243-11-1 ou L. 1251-33-1. En l’absence de ces précisions, le salarié pourrait reprocher à l’employeur de ne pas lui avoir fourni une information adéquate.

La proposition de CDI après un CDD et ses conséquences en 2024 : les conséquences du refus du salarié sur sa situation

Lorsqu’un salarié en CDD (ou en contrat d’intérim) refuse le poste conforme aux conditions de l’article L. 1243-11-1 proposé par l’employeur, ce dernier informe France Travail (anciennement Pôle emploi) en fournissant des justifications sur la similitude de l’emploi proposé (C. trav., art. L. 1243-11).

Les employeurs peuvent utiliser un formulaire disponible sur le site de France Travail, accessible via France Connect, pour effectuer cette notification.

A lire également : La déclaration en paie des salariés étrangers et le risque de travail dissimulé

Si un demandeur d’emploi refuse à deux reprises, au cours des 12 mois précédents, une proposition de CDI sur un poste identique ou similaire conformément aux dispositions de l’article L. 1243-11-1 ou L. 1251-33-1, le bénéfice de l’allocation d’assurance chômage lui sera refusé (C. trav., art. L. 5422-1). Néanmoins, deux exceptions sont prévues par cet article :

  • Si le salarié a été employé en CDI au cours des 12 mois précédents.
  • Si la dernière proposition de CDI adressée au demandeur d’emploi n’est pas conforme aux critères établis par le projet personnalisé d’accès à l’emploi, pourvu que ce projet ait été élaboré avant la date du dernier refus pris en compte.

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