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Les risques liés à la paternité fictive pour l’obtention d’un titre de séjour en France

Les risques liés à la paternité fictive pour l’obtention d’un titre de séjour en France.

Il est en principe illégal, sous réserve de ce qui suit, de reconnaitre un enfant qui n’est pas le sien puisqu’il s’agit alors d’une paternité dite fictive.

Les paternités fictives sont de plusieurs ordres, on distingue en effet :

  • La reconnaissance de bonne foi qui correspond à la situation où on reconnait un enfant que l’on pense être le sien et cela de façon sincère alors qu’il ne l’est pas ;
  • La reconnaissance de complaisance soit la situation où on reconnait un enfant qu’on sait parfaitement comme n’étant pas le sien mais sans volonté de profiter d’un quelconque droit ; et
  • La paternité de convenance qui peut se définir comme le fait de reconnaitre un enfant dont on sait pertinemment qu’il n’est pas le sien afin de bénéficier d’un avantage juridique quelconque (un titre de séjour, une prestation sociale…).

Le présent article traitera de la paternité de convenance soit la démarche qui vise pour un étranger à reconnaitre un enfant qui n’est pas le sien dans l’optique de se voir délivrer un titre de séjour.

Les risques liés à la paternité fictive pour l’obtention d’un titre de séjour en France : la reconnaissance est opposable à l’administration

La reconnaissance d’un enfant est opposable aux tiers dont l’administration ; cela signifie que toute reconnaissance d’enfant réalisée selon les formes imposées par le code civil s’impose à l’administration tant qu’une action de contestation de filiation n’a pas abouti.

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En d’autres termes, dès qu’est reconnu l’enfant même par un ressortissant étranger qui n’est pas le père biologique de l’enfant, l’administration est tenue de prendre pour établie la filiation signifiant qu’au moment du dépôt de la demande de carte de séjour présentée par le père « fictif », la préfecture ne peut refuser le dossier au guichet.

L’administration peut constater une fraude au cours de l’instruction d’une demande de titre de séjour

Cependant, le préfet peut, au cours de l’instruction de la demande, estimer que la reconnaissance de paternité a été souscrite dans l’unique but de faciliter l’obtention d’un titre de séjour et qu’elle est donc constitutive d’une fraude.

Il ne peut donc remettre en cause la reconnaissance de paternité, qui est opposable aux tiers comme énoncé supra, mais uniquement démontrer une fraude ; la nuance peut sembler futile mais a toute son importance.

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En effet, le préfet doit en effet apporter la preuve de la fraude pour refuser la délivrance d’un titre de séjour sollicité ; il doit donc faire la démonstration précise de la fraude pour motiver son refus en produisant des éléments précis et concordants (CAA de Paris, 2 mars 2012, n°11PA00651).

En pratique, le préfet va surtout avancer l’absence de contribution à l’entretien de l’enfant et de participation à son éducation.

Les risques liés à la paternité fictive pour l’obtention d’un titre de séjour en France : les sanctions applicables

Tout titre de séjour obtenu par fraude peut faire l’objet d’un retrait : il est donc possible de procéder au retrait d’un titre de séjour obtenu en raison d’une paternité démontrée comme fausse.

Cependant, le Code civil vient tempérer cette possibilité de retrait : il existe en effet des prescriptions qui ne permettent plus de remettre en cause une paternité, fusse-t-elle fictive, après un certain temps.

L’article 321 du Code civil énonce que les actions relatives à la filiation se prescrivent par dix ans à compter du jour où la personne a commencé à jour de l’état qui lui est contesté.

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En d’autres termes, la reconnaissance d’un enfant non remise en cause pendant dix ans devient définitive et l’administration ne pourra refuser la délivrance du titre de séjour quand bien même la fraude est établie (CE,10 juin 2013, n° 358835).

Enfin, l’article L.823-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile rappelle qu’est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende le fait de reconnaitre un enfant aux seules fins d’obtenir un titre de séjour.

A cette lourde peine peut s’ajouter des peines complémentaires comme une interdiction de séjour sur le territoire français de cinq ans ou plus.

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Maître Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

Quelle indemnisation du harcèlement moral devant le Conseil de prud’hommes ?

Quelle indemnisation du harcèlement moral devant le Conseil de prud’hommes ?

Depuis trop longtemps les conseillers qui statuent sur les litiges opposant les salariés à leurs employeurs devant le Conseil de prud’hommes confondaient l’indemnisation due en vue de réparer les faits de harcèlement et celle due en cas de licenciement infondé, faisant suite à des faits de harcèlement.

La Cour de cassation est venue rappeler clairement dans un arrêt du 1er juin 2023 que le salarié qui prouve à la fois les faits de harcèlement moral dont il a été victime ET le caractère infondé du licenciement consécutif, doit être indemnisé à ces deux titres ! et non une seule fois !

Quelle indemnisation du harcèlement moral devant le Conseil de prud’hommes ? L’importance de la preuve

Il existe un principe d’aménagement de la charge de la preuve au profit des victimes de harcèlement moral.

Pour le démontrer, les salariés qui s’en estiment victimes doivent « présenter des éléments de faits » laissant simplement « supposer » l’existence d’un harcèlement et, c’est ensuite à l’employeur de démontrer que ses positions à l’égard du salarié sont justifiées par des éléments objectifs (art. L.1154-1 C. trav.).

Le salarié qui s’estime victime de discrimination ne pouvant faire état de simples allégations, l’assistance d’un avocat pour l’aider à constituer son dossier est une étape importante. Ce dernier lui rappeler que même les enregistrements clandestins peuvent être versés au dossier ! 

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Passé l’étape cruciale de la constitution d’un dossier solide pour laisser présumer l’existence d’un harcèlement, voire le démontrer sans contestation possible, votre avocat devra solliciter dans ses écritures :

  • Une indemnisation du préjudice moral né du harcèlement en lui-même ;
  • Et, si tel est le cas, une indemnisation liée au caractère infondé du licenciement prononcé à votre contre à la suite de ces faits de harcèlement.

La Cour de cassation, qui est compétente pour préciser les règles de droit applicables, a en effet récemment rappelé que le salarié victime de harcèlement moral peut cumuler l’indemnité pour licenciement nul et des dommages-intérêts pour harcèlement moral.

C’est la première fois que la Cour de cassation pose clairement cette règle dans un arrêt publié, c’est-à-dire destiné à faire autorité et à être connu par les professionnels du droit, comme par les juges … et les conseillers prud’hommaux !

La précision de la règle est importante car il n’était pas concevable que le salarié ne puisse pas obtenir une indemnisation au titre des agissements hostiles, humiliants et offensants qui ont dégradé son état de santé et/ou entravé sa carrière professionnelle (L.1152-1 C. trav.).

Quelle indemnisation du harcèlement moral devant le Conseil de prud’hommes ? A quoi s’attendre ?

Sous réserve de pouvoir se prévaloir d’un dossier bien constitué avec l’aide de son avocat, ainsi que des écritures précises de celui-ci, un salarié victime de harcèlement moral peut espérer obtenir :

  • D’une part, une indemnisation au titre de son préjudice moral pour avoir fait face aux actes hostiles et dégradants de son employeur. En fonction du degré de gravité de ceux-ci, environ 6 mois de salaire pourraient être octroyés au salarié victime ;
  • D’autre part, et en plus, la nullité du licenciement consécutif aux actes de harcèlement ou l’incarnant pourra être obtenue. La reconnaissance de cette nullité de la rupture du contrat de travail ouvre droit au salarié à une indemnité d’un montant au moins égal aux salaries des 6 derniers mois (art. L. 1235-3-1 C. trav.).

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La répression des actes de harcèlement sexuel et de discrimination au travail reposant sur des règles similaires à celle du Harcèlement moral, la solution rappelée par la Cour de cassation le 1er juin 2023 peut être étendue à ces deux autres types de contentieux.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit du travail qui vous assistent dans toutes vos problématiques de harcèlement

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Mme Maëlle DREANO – EXILAE Avocats

La déclaration de nationalité par le mariage

La déclaration de nationalité par le mariage

La naturalisation par décret n’est pas l’unique façon d’acquérir la nationalité française et il convient de bien distinguer cette procédure de la déclaration de nationalité.

Pour rappel, la naturalisation par décret, comme son nom l’indique, est l’octroi de la nationalité par l’autorité administrative par l’édiction d’un décret qui, une fois en vigueur, voit l’État français reconnaitre la qualité de français à un ressortissant étranger.

La déclaration de nationalité est un acte dit « déclaratoire » ; un ressortissant étranger revendique la qualité de français et il entend faire reconnaitre cette qualité par l’État français.

En d’autres termes, il s’estime français et désire que cette qualité soit reconnue par la France.

Il existe plusieurs situations qui permettent à un ressortissant étranger de solliciter une déclaration de nationalité au premier rang desquelles figurent le fait d’être marié à un ressortissant français que l’on nomme généralement « nationalité par mariage ».

La déclaration de nationalité par le mariage : les conditions

Tout naturellement, il est nécessaire d’être marié à un ressortissant de nationalité française depuis 4 années au minimum ; cette nationalité française doit exister au moment du mariage et doit avoir été conservée par le conjoint.

Ce mariage avec un ressortissant français doit faire l’objet d’une transcription en cas de célébration à l’étranger.

Il faut également démontrer une vie commune depuis la date du mariage : on peut définir la vie commune comme la démonstration d’une résidence commune des époux qui démontrent vivre ensemble.

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Il faut donc en réalité produire des documents qui attestent de cette vie commune depuis la date du mariage (généralement, il s’agit de documents aux noms des époux et à la même adresse).

Outre ce mariage, il faut également être en possession d’un titre de séjour en cours de validité et ne pas avoir fait l’objet de décision interdisant le séjour tel qu’un arrêté d’expulsion ou une interdiction du territoire français.

Enfin, il faut démontrer une intégration dans la société française en n’ayant fait l’objet d’aucune condamnation pénale et également en attestant d’une maitrise suffisante de la langue française dans les mêmes conditions que la naturalisation par décret (suivi d’étude en France ou passage d’un test de français à l’écrit et à l’oral).

La déclaration de nationalité par le mariage : la procédure à suivre

Selon les régions, il faut soit déposer le dossier sur la plateforme de naturalisation que l’on retrouve sur son compte ANEF (il suffit donc de se connecter et voir si cette possibilité est offerte par l’affichage d’un onglet « Je demande la nationalité française ») soit procéder au dépôt du dossier en préfecture.

Une fois la demande déposée, l’autorité administrative va procéder à la réalisation d’une enquête sur la réalité du mariage : vous serez convoqués en couple avec la présence obligatoire de l’époux/épouse français et une visite des services de police est possible à votre domicile pour attester de la réalité de la vie commune.

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A noter qu’il sera nécessaire de déclarer à l’administration tout changement de situation tel qu’un changement d’adresse, la naissance d’un enfant ou un éventuel changement du régime matrimonial.

En définitif, la déclaration de nationalité par mariage est bien distincte de la demande de naturalisation par décret ; on notera qu’elle est stricte signifiant que si l’un des critères est absent il sera impossible d’y prétendre mais qu’elle a le mérité d’être plus rapide que la demande de naturalisation par décret (comptez une instruction comprise entre 6 et 12 mois là où pour la naturalisation par décret l’instruction peut durer 18 mois).

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Comment prendre RDV avec Maître Grégoire HERVET et son équipe du Cabinet EXILAE Avocats ?

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Comment changer d’employeur avec un titre de séjour ?

Comment changer d’employeur avec un titre de séjour ?

Une personne souhaitant travailler en France peut solliciter un droit au séjour à ce titre.

L’obtention de ce droit au séjour au titre d’un emploi salarié peut se faire en amont de sa venue en France via la délivrance d’un visa long séjour valant titre de séjour (VLS-TS) ou lorsque la personne se situe en France, que ce soit via une procédure de changement de statut ou d’admission exceptionnelle au séjour.

Un étranger travaillant en France peut être amené à changer d’employeur, que ce soit de manière forcée (licenciement etc…) ou bien par sa propre volonté.

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Cela entrainera des conséquences sur son séjour dans la mesure où à l’origine, son titre de séjour a été délivré en parallèle d’une autorisation de travail pour l’exercice d’un emploi.

Comment changer d’employeur avec un titre de séjour ? En cas d’emploi nécessitant une autorisation de travail

La délivrance d’une autorisation de travail en amont d’un titre de séjour salarié

Un titre de séjour salarié est soumis à la justification d’un emploi respectant certaines conditions, notamment de salaire.

Pour obtenir ce type de régularisation, l’autorisation de travail est donc nécessaire.

L’autorité chargée de l’instruction et du traitement de ces demandes est la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités).

Plusieurs conditions sont posées pour l’obtention cette autorisation de travail :

  • Effectuer la demande d’autorisation de travail pour un emploi correspondant à un métier sous tension ;
  • À défaut, avoir publié une offre sur le site de Pôle emploi sans succès pendant une durée de trois semaines.

Cette annonce est nécessaire pour justifier des recherches de candidats sur le territoire national.

L’autorisation de travail est délivrée pour l’exercice d’un emploi, lié à un contrat de travail.

En cas de changement d’employeur, l’autorisation de travail ne sera donc plus valide.

Le changement d’employeur et la nécessité de demander une nouvelle autorisation de travail

Attention, en principe, un titre de séjour salarié est délivré pour l’emploi ayant fait l’objet de la demande d’autorisation de travail.

Ainsi, il n’est en principe pas possible pour l’étranger travaillant au bénéfice de ce type de document de changer d’employeur avant le premier renouvellement de son document.

Cependant, il peut arriver que la personne se retrouve de façon indépendante de sa volonté, privée d’emploi (licenciement etc…).

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Dans ce cas, une nouvelle demande d’autorisation de travail devra nécessairement être faite pour le recrutement dans le cadre d’un nouvel emploi.

En effet, il est impossible de travailler dans le cadre d’un nouvel emploi avec une autorisation de travail délivrée pour un précédent emploi.

L’autorisation ne vaut que pour un seul contrat.

En amont du changement d’employeur, une nouvelle demande devra donc être effectuée permettant d’alerter l’administration et notamment la préfecture de ce changement.

Il n’est pas nécessaire de contacter directement la préfecture de cette nouvelle demande.

En revanche, le nouvel employeur n’exerçant pas dans un secteur sous tension ne sera pas soumis à l’obligation de publication de l’offre sur le site de Pôle emploi pendant trois semaines.

Cette obligation ne vaut qu’au préalable de la demande de titre de séjour initiale.

Comment changer d’employeur avec un titre de séjour ? En cas de passeport talent

Qu’est ce que le passeport talent et peut on changer d’employeur ?

Un passeport talent est un titre de séjour particulier pouvant être demandé dans certains cas spécifiques : salarié, artiste ou encore créateur d’entreprise etc…

Le passeport talent « salarié qualifié » est délivré dans les cas où une personne justifierait d’un master ainsi que d’un emploi ayant une rémunération brute annuelle supérieure ou égale à 41 933 euros.

Il est associé différents avantages à ce titre de séjour particulier.

Parmi ces avantages, il est notamment permis de changer d’employeur sans solliciter une nouvelle demande d’autorisation de travail.

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En revanche, il sera nécessaire de justifier d’un emploi avec une rémunération conforme à celle d’un passeport talent (41 933 euros).

Le changement d’employeur vers un emploi ne respectant pas les conditions de délivrance d’un passeport talent

Si un étranger, titulaire d’un passeport talent, souhaite changer d’employeur pour un emploi ne garantissant pas une rémunération supérieure à 41 933 euros bruts annuels, alors ce dernier ne rentrera plus dans les conditions du passeport talent.

Dès lors, un changement de statut vers un titre de séjour salarié devra être fait.

En ce sens, une demande d’autorisation de travail devra être demandée en amont dans la mesure où la délivrance d’un titre de séjour salarié est soumise à une autorisation de travail.

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Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 1)

Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 1).

Le travail en France des étrangers est réglementé et est soumis à un régime spécial.

Si la régularisation des étrangers via la délivrance d’un titre de séjour ou d’un visa peut permettre à un étranger de travailler, la demande, en parallèle, d’une autorisation de travail est bien souvent nécessaire.

Cependant, cette demande n’est pas automatique et dépend de la situation administrative de l’étranger.

En effet, il est possible d’être exempté de cette procédure.

Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 1) : les situations où la demande d’autorisation de travail est obligatoire

Certains statuts rendent nécessaire la demande, formée par un employeur souhaitant recruter un travailleur étranger, d’une autorisation de travail.

Dans ce cas, cette demande doit être faite au préalable lors de la demande de régularisation de l’étranger.

En cas de changement d’employeur, une nouvelle demande devra être faite et ce, pour chaque nouvel emploi.

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Cela vaut notamment pour :

  • Le VLS-TS (Visa Long Séjour valant Titre de Séjour) ou titre de séjour « salarié » ;
  • Le VLS-TS ou titre de séjour « travailleur temporaire » ;
  • Le titre de séjour « travailleur saisonnier ».

Concrètement, l’employeur doit nécessairement :

  • Soit effectuer la demande d’autorisation de travail pour un emploi correspondant à un métier sous tension ;
  • Soit avoir publié une offre sur le site de Pôle emploi sans succès pendant une durée de trois semaines.

En outre, la demande se fait en ligne via le site de l’administration (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R58908).

Les situations où la demande d’autorisation de travail n’est pas obligatoire

Dans certains cas, le titre de séjour délivré vaut de manière automatique « autorisation de travail ».

De ce fait, il ne sera pas nécessaire de former une demande auprès de l’administration.

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Cela vaut notamment pour :

  • Le VLS-TS ou titre de séjour « vie privée et familiale » ;
  • La carte de résident longue durée-UE ;
  • Le passeport talent ;
  • Le titre de séjour étudiant (dans la limite du quota annuel de 964 heures travaillées) ;
  • La carte « RECE » (Recherche emploi et création d’entreprise) ;
  • Le récépissé portant la mention « ce document autorise à travailler ».

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Par la suite, l’administration va procéder à l’instruction de la demande et notamment faire des vérifications quant au profil du candidat, l’impossibilité de recruter ou encore la qualité de métier sous tension.

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Le délai de traitement de cette demande est de deux mois. En cas d’acceptation de la demande, l’employeur devra procéder au paiement d’une taxe.

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