DÉFILEZ VERS LE BAS

L’étranger peut obtenir réparation pour un refus illégal de délivrance de titre de séjour

L’étranger peut obtenir réparation pour un refus illégal de délivrance de titre de séjour.

C’est ce qu’a rappelé récemment la Cour d’appel administrative de Lyon (CAA de Lyon, 16 janvier 2023, n°21LY02454).

A lire également

Comment être rappelé très rapidement par un excellent avocat en droit des étrangers

L’étranger peut obtenir réparation pour un refus illégal de délivrance de titre de séjour : les faits d’espèces

Les faits sont les suivants : une ressortissante marocaine s’est vu refuser la délivrance d’un titre de séjour par la préfecture. Elle conteste donc cette décision devant la juridiction administrative.

La décision de refus de titre de séjour est annulée (le préfet ayant commis une erreur manifeste d’appréciation). 

A lire également

L’obligation de délivrer un récépissé de demande de titre de séjour par la Préfecture

Il est enjoint à la préfecture, tout naturellement, de procéder à la délivrance du titre de séjour.

Cependant, la requérante entendait aussi obtenir réparation de son préjudice causé par le refus de délivrance de titre de séjour.

L’étranger peut obtenir réparation pour un refus illégal de délivrance de titre de séjour sauf si la faute relève d’une illégalité externe

C’est ici que la Cour administrative d’appel énonce que :

« Le refus illégal de délivrer un titre de séjour à un ressortissant étranger qui en a fait la demande constitue une faute de nature à engager la responsabilité de l’État à son égard, pour autant qu’il en soit résulté pour lui un préjudice direct et certain. L’illégalité du refus implicite sanctionnée au point 3, présente ainsi un caractère fautif de nature à ouvrir à l’intéressée un droit à indemnisation ».

Elle a donc obtenu réparation de son préjudice : plus précisément, elle a obtenu 3000 euros en réparation de son préjudice moral.

Cet arrêt a le mérite de rappeler la nécessité d’envisager l’usage du recours indemnitaire en cas de refus de délivrance d’un titre de séjour.

En effet, il est de jurisprudence illustre que toute illégalité commise par l’administration constitue une faute ouvrant le droit à réparation (CE, 27 janvier 1973, n°84768).

Il a également été précisé que la réparation est ouverte si l’illégalité commise est une illégalité interne (CE, 7 juin 2010, n°312909).

Ce qui signifie qu’un vice de procédure ou de forme n’ouvre aucunement droit à réparation du préjudice.

Dans le cadre d’un refus de titre de séjour, si la décision est annulée par le juge en raison d’un vice de légalité interne, il est possible de solliciter la réparation de son préjudice.

Il faudra réaliser une demande préalable à l’administration puis, en cas de silence d’une durée de deux mois sur cette demande ou d’un refus explicite, saisir le tribunal administratif.

A lire également

Faire face à une OQTF sans délai de départ volontaire

Dans cette demande préalable, il faudra chiffer et évaluer son préjudice.

Dans l’arrêt de la Cour administrative d’appel, ont été indemnisé le préjudice moral et de troubles dans les conditions d’existences à hauteur de 3000 euros ;

« Mme C est en revanche fondée à se plaindre du préjudice moral et des troubles dans ses conditions d’existence résultant de la précarité de sa situation administrative de la naissance de la décision attaquée au jour du présent arrêt, période au cours de laquelle elle a été illégalement privée de titre de séjour. Il sera fait une juste appréciation du préjudice subi à ce titre en condamnant l’État à lui verser en réparation une somme de 3 000 euros, tous intérêts compris. »

On retiendra donc que le recours indemnitaire a toute sa place dans la stratégie contentieuse.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit des étrangers qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Pour obtenir très rapidement un conseil, un rendez-vous et une prise en charge par un avocat en droit des étrangers, vous avez plusieurs options.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Maître Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

Un aperçu des fondements juridiques du statut de réfugié : ce qu’il faut savoir

Un aperçu des fondements juridiques du statut de réfugié : ce qu’il faut savoir.

On appelle asile la procédure visant à demander une protection internationale en raison des risques qu’on encourt dans son pays natal à un autre Etat.

Il s’agit donc de demander aux autorités françaises un statut protecteur qui permet de séjourner en France en raison de persécutions subies.

A lire également

Comment être rappelé très rapidement par un excellent avocat en droit des étrangers ?

Cette protection peut prendre deux formes :

Le statut de réfugié est le plus favorable au niveau des droits qu’il ouvre, notamment en termes d’accès au séjour et à l’acquisition de la nationalité.

Mais avant d’entrer dans le détail, il convient de distinguer l’asile conventionnel, l’asile constitutionnel et le cas singulier des personnes sous mandat du Haut-Commissariat des Nations Unies.

Un aperçu des fondements juridiques du statut de réfugié : ce qu’il faut savoir sur l’asile constitutionnel

L’asile constitutionnel, reconnu par le Préambule de la Constitution de 1946 et définit par l’article L.511-1, 1° du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (ci-après CESEDA) concerne « toute personne persécutée en raison de son action en faveur de la liberté ».

Le demandeur doit être en mesure de démontrer qu’il a œuvré pour la cause de la liberté dans son pays et que sa vie est menacée du fait de cette action.

A lire également

L’obligation de délivrer un récépissé de demande de titre de séjour par la Préfecture

A noter que toute action terroriste, fut-ce-t-elle en faveur de la liberté, ne peut être regardée comme une action en faveur de la liberté (CE, 9 novembre 2005, n°254882).

Cette action en faveur de la liberté n’oblige aucunement une action politique militante ou associative : un professeur d’histoire accusé d’enseigner des valeurs contraires à l’islam et trop libérales car préconisant une égalité entre hommes et femmes se voit accordé le statut de réfugié en raison de son action en faveur de la liberté (CNDA, 18 avril 2008, B, n°579599).

Un aperçu des fondements juridiques du statut de réfugié : ce qu’il faut savoir sur l’asile conventionnel

L’asile conventionnel trouve son fondement dans la Convention du 28 juillet 1951, relative au statut des réfugiés, dite Convention de Genève.

L’article 1er de la Convention de Genève, citée par l’article L.511-1, 3°, prévoit que le terme de réfugié s’applique à toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, sa religion, sa nationalité, de son appartenance à un certains groupes sociale ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner ».

A lire également

Faire face à une OQTF sans délai de départ volontaire

Il est nécessaire d’établir d’une art la réalité des persécutions subies ou la crainte de subir un acte de persécution, d’autre part, que cet acte est rattaché à l’un ou plusieurs des cinq motifs énumérés dans la convention (race, religion, nationalité, appartenance à un groupe social donné ou opinion politique).

La crainte doit être actuelle, celle-ci étant appréciée à la date de la décision de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) ou de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).

Le cas spécifique des personnes sous mandat du Haut-Commissariat des Nations Unies

Cette protection reconnue par l’article L.511-1, 2° du CESEDA, concerne les personnes persécutées et sur lesquelles le HCR exerce un mandat strict.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit des étrangers qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Pour obtenir très rapidement un conseil, un rendez-vous et une prise en charge par un avocat en droit des étrangers, vous avez plusieurs options.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Maître Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

Comment être rappelé très rapidement par un excellent avocat en droit des étrangers

Comment être rappelé très rapidement par un excellent avocat en droit des étrangers.

Dans un précédent article, nous vous guidions dans le choix d’un avocat en droit des étrangers.

En effet, choisir un avocat en droit des étrangers à Paris et en ile de France n’est pas une tâche facile. Avec plus de 30.000 avocats inscrits au seul Barreau de Paris, l’étranger qui cherche un avocat en droit des étrangers pour l’accompagner dans une démarche de régularisation ou de contestation d’un OQTF a le choix. Alors, comment choisir le meilleur avocat en droit des étrangers à Paris? Nous vous guidons.

Mais comment avoir une réponse rapide à votre demande? Comment être certain que le contact d’un avocat en droit des étrangers va répondre à votre question?

Nous vous guidons.

Comment être rappelé très rapidement par un excellent avocat en droit des étrangers : votre demande via le tchat en ligne

Si Vous faites face à une situation en droit des étrangers et avez besoin de réponse.

Par exemple, vous avez reçu une OQTF, la Préfecture ne veut pas vous délivrer de récépissé de demande de titre de séjour, vous voulez contester un refus de visa, demander un visa étudiant,…

Ou bien vous représentez une entreprise et souhaitez connaître les risques à embaucher une personne sans titre de séjour ou bien optimiser fiscalement la rémunération d’un salarié expatrié?

Nous avons une solution simple et efficace pour vous : le tchat sur le site exilae.fr.

Tchat exilae.fr

24h / 24, notre équipe de professionnels du droit est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et traiter vos situations via des conseils juridiques adaptés à votre situation. Que vous soyez employé, employeur ou étranger, notre équipe est là pour vous aider.

Comment être rappelé très rapidement par un excellent avocat en droit des étrangers : l’utilisation du tchat en ligne

Le tchat est facile à utiliser et vous permet d’échanger rapidement avec un expert en droit. Il vous suffit de cliquer sur l’icône de tchat en bas de la page d’accueil pour commencer à discuter avec notre équipe.

Nous comprenons à quel point il peut être difficile de naviguer dans le monde complexe du droit, c’est pourquoi nous sommes là pour vous aider.

Le tchat est une option pratique pour nous contacter, préciser votre besoin et obtenir des réponses rapides et adaptées à vos questions.

N’hésitez pas à utiliser notre tchat pour obtenir une assistance en droit des étrangers. Nous sommes là pour vous aider à résoudre vos problèmes juridiques et à vous offrir une tranquillité d’esprit.

Comment être rappelé très rapidement par un excellent avocat en droit des étrangers : et une fois la demande envoyée?

Notre service de tchat sur le site exilae.fr est encore plus rapide et plus efficace que jamais ! Une fois que vous avez envoyé votre demande via notre tchat, nous nous engageons à vous répondre rapidement, sous un délai maximal de 12 heures, y compris les week-ends et jours fériés.

Nous comprenons à quel point il est important pour vous d’obtenir des réponses rapidement et c’est pourquoi nous avons mis en place ce délai de réponse rapide. Nous savons que les questions juridiques sont souvent urgentes et qu’il est crucial de recevoir une réponse rapide.

Notre équipe de professionnels du droit est là pour vous aider et répondre à toutes vos questions en droit du travail et en droit des étrangers. Nous sommes disponibles 7 jours sur 7 pour vous fournir les conseils juridiques dont vous avez besoin.

Nous sommes fiers de pouvoir vous offrir ce niveau de service exceptionnel et nous sommes engagés à vous fournir une assistance rapide et efficace, pour vous offrir une expérience utilisateur optimale sur notre site.

N’attendez plus pour utiliser notre tchat sur exilae.fr pour toutes vos demandes en droit du travail et en droit des étrangers.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit des étrangers qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Maître Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

L’obligation de délivrer un récépissé de demande de titre de séjour par la Préfecture

L’obligation de délivrer un récépissé de demande de titre de séjour par la Préfecture.

L’obligation de délivrer un récépissé de demande de titre de séjour par la Préfecture : une obligation légale

Selon l’article R.431-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) « toute demande de titre de séjour ou de renouvellement de titre de séjour doit donner lieu à la délivrance d’un récépissé qui autorise la présence de l’étranger sur le territoire français le temps de l’instruction de sa demande« .

La seule exigence posée par les textes étant que l’étranger doit produire des documents justifiant de son état-civil et de sa nationalité (article R.431-10 du CESEDA).

L’administration est ici en situation de compétence liée : si le demandeur produit un passeport en cours de validité et un acte de naissance, il doit se voir automatiquement remettre un récépissé lorsqu’il dépose une demande de titre de séjour.

A lire également

Faire face à une OQTF sans délai de départ volontaire

Outre la clarté des textes, la jurisprudence est aussi sur ce point unanime : il a été jugé que « l’étranger a le droit, s’il a déposé un dossier complet, d’obtenir un récépissé de sa demande qui vaut autorisation provisoire de séjour » (CE ord. 12 novembre 2001, n° 239794, ministère de l’intérieur c/Bechar). 

Cette jurisprudence n’a jamais été remise en cause (TA de Mayotte, réf., 3 mars 2016, n° 1600074 ou encore CAA de Lyon, 28 août 2019, n°18LY02398).

Il est donc indéniable que le droit positif pose l’obligation de délivrance d’un récépissé.

Pourtant, de nombreuses préfectures ne respectent pas cette obligation : à titre illustratif, la préfecture de Police de Paris ne délivre plus aucun récépissé pour toute première demande de titre de séjour mais une simple attestation de dépôt.

Cette pratique est illégale bien que courante.

L’obligation de délivrer un récépissé de demande de titre de séjour par la Préfecture : que faire si elle ne fait pas?

En cas de non-délivrance d’un récépissé, il est possible de saisir le juge des référés par un référé mesure-utile prévu à l’article L.521-3 du Code de la justice administrative.

Il s’agit d’un référé spécifique qui consiste à demander au juge d’enjoindre à la préfecture de délivrer un récépissé.

Récemment, le Conseil d’État a rappelé cette possibilité :

« Saisi d’une demande d’admission exceptionnelle au séjour, sur le fondement de ces dispositions [article L.435-3 du CESEDA], par un étranger admis à l’aide sociale à l’enfance entre l’âge de seize et dix-huit ans, qui satisfait aux conditions de séjour définies par cet article et justifie qu’il dispose d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ou que la conclusion d’un tel contrat lui a été proposée,le préfet doit remettre au pétitionnaire un récépissé de demande de titre de séjour l’autorisant à travailler, en application des dispositions de l’article R.431-14.» (CE, 24 février 2022, n°450285)

Il est donc possible de « forcer » la préfecture à délivrer le récépissé.

A lire également

L’assignation à résidence d’un étranger

Une précaution procédurale doit être soulignée : ce référé doit être introduit assez rapidement après le passage en préfecture.

En effet, en raison du principe selon lequel le silence gardé par la préfecture sur une demande de titre de séjour durant 4 mois vaut décision implicite de rejet, il n’est pas possible d’ordonner la délivrance d’un récépissé puisque la préfecture est, supposée, avoir refusé la demande de délivrance de titre de séjour.

Outre la voie du référé, il est également possible de demander directement, par lettre recommandée avec demande d’accusé de réception, à la préfecture compétente la délivrance d’un récépissé.

Si la préfecture ne répond pas dans un délai de deux mois, vous pouvez saisir le tribunal pour obtenir l’annulation du refus implicite de délivrance du récépissé.

Cependant, cette voie est à déconseiller car particulièrement chronophage contrairement au référé mesure-utile.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit des étrangers qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Maître Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

Faire face à une OQTF sans délai de départ volontaire

Faire face à une OQTF sans délai de départ volontaire.

Actuellement, il existe 3 types d’obligation de quitter le territoire français :

  • Sans délai de départ volontaire, avec pour délai de recours 48 heures ;
  • Avec délai de départ volontaire, avec pour délai de recours 30 jours ;
  • À la suite d’un refus définitif d’une demande d’asile, avec pour délai de recours 15 jours.

A lire également

L’obligation de quitter le territoire français en 2023

Faire face à une OQTF sans délai de départ volontaire : définition

Le « délai de départ volontaire » correspond au délai pendant lequel l’étranger faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) peut faire une application spontanée de la mesure.

C’est également le délai accordé à l’étranger pour former le recours contentieux.

Pendant cette durée, l’administration ne peut pas contraindre l’exécution de la mesure car cela porterait atteinte au droit de défense accordé à l’étranger.

A lire également

L’assignation à résidence d’un étranger

Aussi, il est possible pour l’étranger ayant fait l’objet d’une OQTF de solliciter « une aide au retour ».

Cette demande doit être faite auprès de l’OFII (http://www.retourvolontaire.fr) et peut comprendre :

  • Assistance administrative et matérielle pour préparer le voyage (réservation des billets de transport aérien, aide à l’obtention des documents de voyage, acheminement à l’aéroport) ;
  • Prise en charge des frais de transport ;
  • Aide financière, appelée allocation forfaitaire, versée en une seule fois au moment du départ ou dans le pays de retour ;
  • À titre exceptionnel, allocation forfaitaire complémentaire de 150 € si l’étranger dispose d’un document de voyage ou se charge de l’obtenir ;
  • Allocation destinée à faciliter la réinsertion dans le pays de retour.

Dans quelles conditions une OQTF sans délai de départ volontaire est-elle prise ?

Ce type d’OQTF peut être prise dans différents cas, lesquels sont prévus par l’article L. 511-1 du CESEDA.

Cela vaut notamment si :

  • La personne présente un risque de fuite (pas d’adresse fixe, pas de famille sur le territoire, non présentation de son passeport etc…) ;
  • La personne a tenté de frauder l’administration dans le cadre de sa demande ;
  • La personne constitue une menace pour l’ordre public.

A noter, de manière quasiment automatique, dès que le séjour irrégulier est constaté dans le cadre d’un contrôle de police, une OQTF sans délai de départ volontaire sera prise à son encontre.

En effet, le fait que ces trois possibilités permettent à l’Administration de justifier un très grand nombre d’OQTF sans délai.

Sur le risque de fuite

La notion de risque est présentée à l’article L. 612-3 du CESEDA.

Cet article reprend 8 situations permettant d’englober la quasi-totalité des cas correspondant à un contrôle des forces de police, avec notamment :

  • Un étranger qui n’a pas fait de demande de titre de séjour ;
  • Un étranger qui se serait maintenu en France après la durée de validité de son visa ;
  • Un étranger qui se serait maintenu en France plus d’un mois après l’expiration de son titre de séjour ;
  • Un étranger qui aurait indiqué aux forces de l’ordre ne pas vouloir se conformer à son OQTF (ce qui est semblable à un piège pour un étranger qui ne connait pas les conséquences d’une réponse apportée dans le cadre de la procédure) ;
  • Un étranger qui n’aurait pas appliqué une précédente OQTF ;

Concrètement, lors d’un contrôle (contrôle d’identité, contrôle routier etc…) d’un étranger dans lequel serait constaté son séjour irrégulier, il sera quasiment automatiquement pris à son encontre une OQTF sans délai.

Les conditions pour prendre une telle mesure sont tellement larges qu’il sera toujours possible de la justifier.

Sur la menace à l’ordre public

Il s’agit d’une notion utilisée par l’administration pour justifier une OQTF 48 heures.

Le problème est qu’il s’agit d’une notion extensive, dont l’administration a étendu le spectre ces dernières années.

A titre d’exemple, en 2014, le Conseil d’Etat a jugé que « le seul fait d’avoir commis une infraction pénale ne suffit pas à rendre l’expulsion légitime ».

Pourtant, force est de constater que la position de l’administration, confirmée par les nouvelles décisions administratives, est désormais d’ouvrir de cette notion pour justifier des OQTF sans délai (OQTF 48 heures).

Faire face à une OQTF sans délai de départ volontaire : les conséquences pour l’étranger visé par cette mesure

L’absence de délai de départ volontaire a pour conséquence de réduire drastiquement le temps accordé à un étranger pour contester la décision.

Le recours doit être déposé auprès du Tribunal administratif sous 48 heures.

Attention, le délai n’est prorogé ni par le week-end, ni par une demande d’aide juridictionnelle.

En principe, le délai de jugement est de 96 heures.

Pourtant, la pratique montre que ce délai n’est quasiment jamais respecté.

La situation est stressante pour la personne subissant la procédure.

Pour rappel, les étrangers en situation irrégulière en France peuvent être des personnes vulnérables (difficultés de compréhension de la langue, contacts extrêmement difficiles voire impossibles avec l’administration etc…).

A lire également

Obtenir un visa étudiant en 2023

Cela conduit à des situations précaires où la personne n’est pas en mesure de réagir suffisamment vite pour contester une telle mesure.

La réalité est donc que l’administration a de plus en plus recours aux OQTF 48h, précarisant plus encore les étrangers en situation irrégulière.

Concrètement, l’avis du Conseil d’État sur le projet de réforme de l’immigration constatait que plus de la moitié des OQTF correspondent à des OQTF 48h.

La procédure d’urgence (« dérogatoire ») est devenue la norme.

Pourtant, les chiffres démontrent que cette mesure n’est pas efficace :

  • En 2021, 124 000 OQTF ont été prononcées. Sur ces 124 000, 70 000 étaient sans délai de départ volontaire (= 48h).
  • Sur ces 70 000, moins de 8 000 ont été exécutées.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit des étrangers qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Maître Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

L’émergence de l’apprentissage transfrontalier

L’émergence de l’apprentissage transfrontalier.

L’apprentissage pourrait-il être un moyen de goûter à la mobilité internationale et de la favoriser ?

Le 8 mars 2023, le Ministre du Travail, Monsieur Olivier Dussopt, a présenté un projet de loi permettant de règlementer l’apprentissage transfrontalier.

Il s’agit d’une de concrétiser par une ordonnance du 22 décembre 2022 qui avait ouvert la voie à la détermination d’un cadre légal de l’apprentissage transfrontalier dans le Code du travail.

L’émergence de l’apprentissage transfrontalier : son objet

L’apprentissage transfrontalier devrait permettre aux « apprentis qui le souhaitent, d’effectuer une partie de leur formation, pratique ou théorique, dans un pays frontalier de la France », selon le compte rendu du Conseil des ministres. 

Si l’idée est plutôt bonne pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes français à l’étranger. Elle vise les jeunes en formation, contrairement au Volontariat international en entreprise qui s’adresse aux jeunes diplômés.

A lire également

Les cas de rupture anticipée d’un VIE en 2023

Le cadre légal qui se dessine pour l’apprentissage transfrontalier semble cependant complexe.

L’émergence de l’apprentissage transfrontalier : sa faisabilité suspendue aux accords bilatéraux avec la France

La seule condition pour que l’apprentissage transfrontalier puisse être mis en place, c’est que le pays de travail ou de formation ai signé un accord bilatéral avec la France pour que soient précisé les règles d’application et d’exclusion du droit du travail français et tenir compte de la dimension internationale de la relation de travail.

Autant préciser que la mise en œuvre de l’apprentissage transfrontalier ainsi appréhendé ne sera pas rapide et que les procédures pour l’instaurer ne devraient pas être aussi simples et allégées que le recours à l’apprentissage sur le territoire international que l’on connait.

A lire également

Expatriés, négociez votre licenciement !

Le texte présenté prévoit néanmoins que la gestion de tous les contrats d’apprentissage transfrontalier sera confiée « à un opérateur de compétences unique désigné par le ministre chargé de la formation professionnelle ». Il devrait donc, au moins, y avoir un interlocuteur unique.

L’émergence de l’apprentissage transfrontalier : son application dans les territoires ultra-marins

Pour les territoires ultra marins, le texte présenté en conseil des Ministres précise que l’apprentissage transfrontalier pourra « se développer dans l’environnement géographique direct des collectivités, et ce même en l’absence de frontière physique ».

Autrement dit, il devrait être possible à un étudiant des Antilles d’envisager un apprentissage transfrontalier aux Etats-Unis ou encore au Canada !

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit de la mobilité internationale qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Mme Maëlle DREANO – EXILAE Avocats

Les 4 atouts des salariés expatriés pour le calcul de leurs indemnités de rupture

Les 4 atouts des salariés expatriés pour le calcul de leurs indemnités de rupture.

Lorsqu’un collaborateur expatrié souhaite rompre sa relation de travail, lorsque l’entité locale dans laquelle il travaille ou la maison mère du groupe dont il dépend décide d’y mettre fin, il doit pouvoir en mesurer les conséquences financières.

Il s’intéressera alors aux indemnités de rupture auxquelles il peut prétendre.

Il s’agit des indemnités de licenciement que la loi, la convention collective ou les accords collectifs qui lui sont applicables lui attribuent. Mais sont également visés, au tire des indemnités de rupture, les indemnités qu’un collaborateur peut percevoir dans le cadre d’une rupture conventionnelle de son contrat de travail.

L’expatriation suppose que ses conditions aient été précisées lors du départ dans un contrat de travail international, c’est-à-dire dans un contrat de travail local, un avenant ou une lettre d’expatriation. Il vient s’ajouter au contrat de travail initial, relevant du droit social français.

A lire également

Bien choisir sa formule d’expatriation en 2023

Sauf à ce qu’il soit prévu dans le contrat international que le contrat de travail initial se poursuit, ou que le rapatriement du collaborateur soit en débat, ce sont les conséquences financières de la rupture de ces deux contrats qu’il faut appréhender ensemble.

Or, avec la dimension internationale de la relation de travail, les salariés expatriés ont 4 atouts pour qu’il un calcul très favorable de leurs indemnités de rupture soit réalisé :

  1. Des indemnités fondées sur une rémunération optimisée
  2. Des indemnités incluant les avantages en nature
  3. Des indemnités complétées par des indemnités supra-légales
  4. Des indemnités négociées

Les 4 atouts des salariés expatriés pour le calcul de leurs indemnités de rupture : 1er atout – Des indemnités fondées sur une rémunération optimisée

La plupart des entreprises confiant des missions à des salariés expatriés déterminent une politique de mobilité internationale, dont l’objet est notamment de fixer les conditions relatives à l’impôt et aux charges sociales.

Il existe 3 techniques principales pour optimiser le package de rémunération du salarié en mobilité internationale : l’égalisation fiscale, la protection fiscale et le système du salaire net garanti.

Voir également notre article. Politique de mobilité internationale des salariés et fiscalité

Dans chacun de ces montages, les revenus du salarié expatriés sont protégés de la pression fiscale et sociale du pays d’accueil. Ils bénéficient aussi d’une rémunération leur permettant d’y maintenir leur niveau de vie et incluant des éléments tenant au cout de la vie.

Or, c’est cette rémunération optimisée, appréciée au niveau mensuel brut, qui constitue la base de calcul des indemnités de rupture, ce qui est un premier atout.

En effet, aux termes de la loi, elles sont calculées sur la base d’un « salaire de référence » correspondant au montant le plus élevé entre :

  • la moyenne mensuelle des 12 derniers mois précédant le licenciement ;
  • le 1/3 des 3 « derniers mois ».

Dans le salaire de référence, sont inclus :

  • la rémunération de base ;
  • Les primes et bonus ;
  • Les avantages en nature.

2e atout – Des indemnités fondées sur une rémunération optimisée

Les avantages en nature désignent les biens et services mis à disposition d’un salarié par son employeur. Ils lui permettent de faire l’économie qu’il aurait dû normalement supporter.

Les avantages en nature des salariés expatriés, véritables « golden packages », sont le plus souvent importants et viennent augmenter considérablement le calcul de leur salaire de référence et donc, de leurs indemnités de ruptures.

On pense notamment :

Les 4 atouts des salariés expatriés pour le calcul de leurs indemnités de rupture : 3e atout – Des indemnités de rupture complétées par des indemnités légales

Seuls sont exclus de l’assiette du salaire de référence servant de base aux indemnités de rupture, les frais professionnels.

Pour les salariés expatriés, souvent responsables d’une filiale locale à un niveau régional ou national, ce sont :

  • Les frais de grand déplacement ;
  • Les frais d’hébergement et de restauration en cas de déplacement ;
  • Frais de garde meubles pendant le déménagement ;
  • Double loyer en début et en fin de mission ;
  • Frais de passeport, de visas ;
  • Frais de vaccination ;
  • Voyage de reconnaissance du salarié et de son conjoint, …

Lorsque la rupture du contrat de travail international est envisagée et, potentiellement celui du contrat de travail de droit français initial, il est possible de se prévaloir de cette situation pour négocier des indemnités supra-légales.

Il s’agit pour le salarié et son entreprise d’anticiper la naissance de litiges, pouvant aboutir à une procédure devant le conseil de prud’hommes.

Ces parties vont « transiger » en faisant des concessions réciproques. Parfois, la suppression du poste du collaborateur expatrié ou son remplacement est un recherché par son employeur qui peut souhaiter négocier une rupture sécurisée plutôt que de voir la légitimité de cette décision contestée en justice.

Pour sa part, le collaborateur qui recevra une indemnité supra-légale, de nature transactionnelle renoncera à agir en ce sens.

Dans cette négociation, la perte des avantages représentés par le remboursement des frais professionnels doit être chiffrée pour être indemnisée.

4e atout – Des indemnités négociées

Pour bien négocier la rupture du contrat d’expatriation, il est important de se faire assister d’un conseil capable de maximiser les indemnités de rupture et de convaincre l’employeur de la justesse de ce calcul.

Il s’agit d’y intégrer tous les avantages en nature et d’engager des discussions en vue de l’obtention d’une indemnité supra-légale permettant au salarié expatrié et à sa famille de changer d’environnement professionnel et personnel sereinement.

A lire également

Expatriés, négociez votre licenciement !

Ainsi, pour sécuriser la rupture du contrat d’expatriation, il faut aussi optimiser son schéma en en analysant tous les aspects fiscaux et sociaux, dont il s’agira de réduire l’impact.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit de la mobilité internationale qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Mme Maëlle DREANO – EXILAE Avocats

L’assignation à résidence d’un étranger

L’assignation à résidence d’un étranger.

Une décision d’éloignement (OQTF) est généralement accompagnée de plusieurs mesures accessoires quand elle n’est pas elle-même l’accessoire d’une autre décision (refus de délivrance/renouvellement de titre de séjour).

A lire également

Le placement en retenue d’un ressortissant étranger en 2023

Parmi ces mesures accessoires figurent l’assignation à résidence.

L’assignation à résidence d’un étranger : définition

L’assignation à résidence constitue une mesure de police administrative qui intervient dans le cadre d’une mesure d’éloignement dont la mise en œuvre est provisoirement empêchée pour diverses raisons (réticence des autorités consulaires ou impossibilité matérielle…).

Elle oblige la personne à résider dans un lieu qui lui est fixé par l’administration et à se présenter régulièrement aux services de police ou de gendarmerie.

A lire également

Comment contester un refus de visa en 2023

L’autorité administrative peut également exiger de l’étranger qu’il demande aux autorités consulaires de son pays la délivrance d’un document de voyage démontrant qu’il ne fait pas obstruction à la mise en œuvre de la mesure d’éloignement qui le concerne.

Quel étranger peut faire l’objet d’une assignation à résidence ?

La mesure d’assignation à résidence est prise à l’initiative de l’autorité administrative dès lors que l’étranger ne peut quitter immédiatement le territoire français mais que son éloignement demeure une « perspective raisonnable » et qu’il ne présente pas par ailleurs des garanties de représentation suffisantes de nature à prévenir un risque de fuite.

A lire également

Le contrôle d’identité de l’étranger en France en 2023

L’article L.731-1 du CESEDA vient énumérer les cas dans lesquels l’étranger peut faire l’objet d’une assignation à résidence.

Il s’agit notamment de :

  • L’étranger ayant fait l’objet d’une décision portant obligation de quitter le territoire prise mois d’un an auparavant ;
  • L’étranger qui doit être éloigné en exécution d’une interdiction de retour sur le territoire français ;
  • L’étranger dont l’extradition est demandée par son pays natal ;
  • L’étranger ayant fait l’objet d’une décision d’expulsion du territoire, d’interdiction administrative du territoire français ou d’interdiction judiciaire du territoire français.

L’assignation à résidence d’un étranger : durée

L’assignation à résidence doit en principe ne pas excéder une durée de quarante-cinq jours renouvelable une fois (article L.732-3 du CESEDA).

En cas d’assignation à résidence consécutive à une interdiction de retour sur le territoire français, l’assignation peut être renouvelée jusqu’à ce que cette mesure ne soit plus exécutoire.

A lire également

L’usage du référé-liberté en droit des étrangers

Ce qui signifie qu’une interdiction de retour sur le territoire français de deux ans peut permettre à l’autorité administrative d’assigner à résidence un ressortissant étranger pendant deux années.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit des étrangers qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Maître Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

Comment contester un refus de visa en 2023

Comment contester un refus de visa en 2023.

Vous souhaitez voyager en France ou vous y installez ? La délivrance d’un visa vous y autorisant est indispensable.

Pour cela, une demande de visa doit être faite auprès d’un centre des visas, disponible via la plateforme France-visas.

Pour autant, effectuer une demande ne permet pas de vous assurer de la délivrance d’un tel document.

A ce titre, une réforme de la matière est venue modifier la procédure de contestation, scindant le contentieux en deux en fonction du visa demandé : visa court séjour et autorisation de  voyage d’un côté, visa long séjour de l’autre.

Comment contester un refus de visa en 2023 : visa court séjour ou autorisation de travail

Les visas court séjour correspondent aux visas d’une durée inférieure à 90 jours.

En cas de refus de délivrance, un recours administratif préalable obligatoire doit nécessairement être fait, avant toute saisine du Tribunal administratif de Nantes.

Depuis le 1er janvier 2023, ce recours doit être adressé au Sous-directeur des visas, situé 11 rue de la Maison Blanche à Nantes (44036) (article D. 312-3 du CESEDA).

L’article D. 312-4 du CESEDA prévoit que ce recours doit être formé dans un délai d’un mois à compter de la date du refus.

A lire également

Obtenir un visa étudiant en 2023

Comme initialement, l’administration dispose d’un délai de deux mois pour répondre au recours formé.

A défaut de réponse, il est réputé avoir été refusé implicitement pour les mêmes raisons que le refus initial.

Passé ce délai, il sera possible de saisir le Tribunal administratif de Nantes en contestation de cette décision, dans un délai de deux mois.

A noter, cette nouvelle procédure vaut pour les décisions de refus de visa court séjour et d’autorisation de voyage prises après le 1er janvier 2023.

Enfin, pour les visas court séjour et les autorisations de voyage, le Tribunal administratif de Nantes statuera en premier et dernier ressort.

Ainsi, il ne sera plus possible de saisir la Cour administrative d’appel de Nantes en cas de rejet du recours formé devant la juridiction nantaise.

Seul le pourvoi en cassation devant le Conseil d’État sera possible. 

Exemple concret :

  • Visa court séjour et autorisation de voyage :
  • Refus initial : 1er janvier 2023 ;
  • Date limite pour saisir la sous-direction des visas : 1er février 2023 ;
  • Rejet implicite du recours formé devant la sous-direction des visas : deux mois après sa saisine, soit le 1er avril 2023 ;
  • Date limite pour saisir le Tribunal administratif de Nantes : 1er juin 2023.

Comment contester un refus de visa en 2023 : visa long séjour

La procédure de contestation des refus de visa long séjour reste similaire à l’ancienne procédure. En effet, la saisine de la Commission de recours contre les décisions de refus de visa (CRRV) est toujours nécessaire (article D. 312-3 du CESEDA).

Toutefois, cette contestation doit être faite dans un délai d’un mois à compter de la décision, contre deux mois initialement.

Pour rappel, cela ne vaut que pour les décisions nées après le 1er janvier 2023.

De nouveau, la CRRV dispose d’un délai de deux mois pour apporter une réponse au recours formé.

A défaut de réponse dans ce délai, une décision de refus implicite sera réputée apportée au recours.

Cette décision pourra faire l’objet d’une contestation dans un délai de deux mois devant le Tribunal administratif de Nantes.

A lire également

Qu’est ce que la Commission du titre de séjour ?

Pour ce type de visa, la saisine de la Cour administrative d’appel de Nantes, après un éventuel rejet du Tribunal administratif de Nantes, demeure possible.

Exemple concret:

  • Refus initial : 1er janvier 2023
  • Date limite pour saisir la CRRV : 1er février 2023.
  • Rejet implicite du recours formé devant la CRRV : deux mois après la saisine de la CRRV, soit le 1er avril 2023 ;
  • Date limite pour saisir le Tribunal administratif de Nantes : 1er juin 2023.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit des étrangers qui vous assistent dans toutes vos problématiques

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Maître Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

Expatriés, négociez votre licenciement !

Expatriés, négociez votre licenciement !

Lorsque la fin d’une mission à l’étranger vous est signifiée par la filiale locale dans laquelle vous travaillez, c’est pour vous l’heure cruciale des choix.

Devez-vous retourner en France, retrouver le siège du groupe qui vous emploi ? Ou souhaitez-vous rester dans votre pays d’accueil dans lequel vous vous êtes établis et épanouis professionnellement, parfois personnellement ?

L’obligation légale de rapatriement et de reclassement qui pèse sur votre employeur initial en France est un levier important pour négocier les conditions de votre fin de mission.

A lire également

Bien choisir sa formule d’expatriation en 2023

En tant que salarié expatrié, deux options s’offrent à vous : Négociez les conditions professionnelles et matérielles de votre retour (1), négociez les conditions financières de votre départ de la société afin de vous permettre de retrouver sereinement un autre emploi dans votre pays d’accueil (2).

Expatriés, négociez votre licenciement ! Le renoncement au droit de retour comme levier de négociation

Dans un groupe, la société mère qui vous emploie à une obligation de vous rapatrier et de vous reclasser lorsque la filiale locale vous signifie la fin de votre mission (art. L.1231-5 C. trav.).

La loi lui impose de procéder ainsi, elle ne peut s’y émanciper de ce dispositif. En revanche, vous, en tant que salarié, vous pouvez renoncer à votre droit de retour.

Autrement dit, vous pouvez renoncer à votre droit au rapatriement et à la réintégration.

Ainsi, alors que la procédure de licenciement s’amorce et se déroule dans le pays d’accueil, il est opportun de commencer les échanges avec la société mère qui vous emploie pour convenir échanger sur l’usage que vous pourriez faire de votre droit de retour.

Option 1 : négociez le renoncement au droit de retour

Rapatrier et reclasser un salarié en mobilité internationale représente un coût pour la société mère, l’employeur initial. Elle doit prendre en charge les frais de déménagement et proposer un emploi à l’intéressé qui doit être compatible avec ses anciennes fonctions (art. L.1231-5 C. trav.).

A lire également

Qu’est ce qu’une politique de mobilité internationale des salariés?

Proposer de renoncer à faire usage de ce droit de retour, c’est lui rappeler qu’elle économisera le cout de ce rapatriement et de ce reclassement, sous réserve de vous octroyer une compensation financière.

Option 2 : Faites usage de votre droit de retour

L’obligation de rapatriement qui pèse sur la société implique qu’elle doit en prendre l’initiative dès qu’elle a connaissance de votre licenciement par la filiale.

Pour autant, vous pouvez également anticiper cette démarche en contactant les responsables qui se trouvent en France pour qu’ils puissent vous donner de la visibilité sur les postes de reclassement disponibles et leurs conditions.

A lire également

Le détachement d’un salarié dans l’Union Européenne en 2023

Il sera important de faire le point sur votre employabilité à votre retour d’expatriation, ainsi que celle de votre conjoint.

Il s’agit, pour vous, de ne pas retrouver un poste de niveau inférieur à celui que vous occupiez à l’étranger.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit de la mobilité internationale qui vous assistent dans toutes vos problématiques

Vous vous interrogez sur la rupture anticipée de votre Volontariat international en entreprise ? Votre mission à l’étranger se déroule dans des conditions particulièrement dégradées ?

EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

L’équipe Droit Social, dirigée par Mme Maëlle DREANO, accompagne votre Société ou votre personne dans tous ses besoins en droit du travail.

Il suffit d’appeler le 01 81 70 62 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Ou bien contactez-nous : contact@exilae.fr

Mme Maëlle DREANO – EXILAE Avocats