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La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant

La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant.

Comme vu dans un précédent article, la loi du 26 janvier 2024 a remplacé cette contribution spéciale par une amende administrative et a supprimé la contribution forfaitaire.

En plus des sanctions administratives, les contrevenants risquent également des sanctions pénales qui ont été renforcées par la loi du 26 janvier 2024.

A lire également : L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur

Ainsi, l’amende encourue par un employeur qui, directement ou indirectement, embauche, garde à son service ou emploie un étranger sans titre autorisant l’exercice d’une activité salariée en France, a été doublée, passant de 15 000 à 30 000 euros, et de 100 000 à 200 000 euros si l’infraction est commise en bande organisée.

La réforme permet, en cas de condamnation pénale, de condamner solidairement le donneur d’ordre au paiement de la condamnation pénale ainsi que l’amende administrative

La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant : que recouvre la solidarité?

Conformément à l’article L. 8254-2 du Code du travail, cela permet et contraint le donneur d’ordre à payer solidairement avec l’employeur étranger tous les salaires et accessoires dus au salarié, les indemnités de rupture du contrat de travail, les frais d’envoi des rémunérations impayées vers le pays dans lequel l’étranger est parti volontairement ou a été reconduit et l’amende administrative prononcée.

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La solidarité financière du donneur d’ordre en cas de condamnation pénale du sous traitant : la procédure

D’abord, le greffe pénal transmet une copie de la décision au ministre de l’immigration, afin qu’il puisse mettre en place la solidarité financière.

Il appartient alors au ministre de l’immigration de décider s’il veut faire jouer cette solidarité.

Si c’est le cas, il informe le donneur d’ordre concerné, « par tout moyen conférant date certaine », que ces dispositions sont susceptibles de lui être appliquées et qu’il peut présenter ses observations dans un délai de quinze jours.

A lire également : La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers

Il l’informe également du fait qu’il peut se faire communiquer les procès-verbaux et rapports établis lors de la constatation de l’infraction.

Il convient de noter que le donneur d’ordre demande communication de ces documents, le délai pour présenter ses observations court jusqu’à l’expiration d’un délai de quinze jours à compter de la date de réception du procès-verbal.

A l’issue de ce délai, et au vu des observations éventuellement présentées, le ministre de l’immigration statue sur la mise en jeu de la solidarité financière et notifie sa décision au donneur d’ordres en l’informant des sommes dues à ce titre.

Les montants dont le paiement est exigible sont déterminés en fonction de l’étendue des relations entre le donneur d’ordre et son co-contractant, et en tenant compte, notamment, de la valeur des travaux réalisés, des services fournis, et de la rémunération en vigueur dans la profession.

Le ministre notifie également sa décision au directeur général de l’Ofii.

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EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

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La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers

La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers.

Auparavant, lorsqu’un employeur embauchait un étranger sans autorisation de travail, il devait, s’il était contrôlé, s’acquitter d’une amende appelée « contribution spéciale » en guise de sanction administrative.

De plus, l’employeur devait verser une contribution dite « forfaitaire » couvrant les frais de rapatriement de l’étranger.

La loi du 26 janvier 2024 a remplacé cette contribution spéciale par une amende administrative et a supprimé la contribution forfaitaire.

A lire également : Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail

Remarque : Il est important de noter que, en plus des sanctions administratives, les contrevenants risquent des sanctions pénales qui ont été renforcées par la loi du 26 janvier 2024.

Ainsi, l’amende encourue par un employeur qui, directement ou indirectement, embauche, garde à son service ou emploie un étranger sans titre autorisant l’exercice d’une activité salariée en France, a été doublée, passant de 15 000 à 30 000 euros, et de 100 000 à 200 000 euros si l’infraction est commise en bande organisée.

La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers : qui est concerné?

L’employeur qui est désormais passible de l’amende administrative est celui (cela s’applique aussi au donneur d’ordre, à l’entreprise utilisatrice ou à l’entreprise d’accueil) :

– qui embauche, garde à son service ou emploie pour quelque durée que ce soit un étranger non muni du titre l’autorisant à exercer une activité salariée en France ou qui l’exerce dans une catégorie professionnelle, une profession ou une zone géographique autres que celles qui sont mentionnées, le cas échéant, sur cette autorisation de travail (C. trav., art. L. 8251-1) ;

– recourant sciemment aux services d’un employeur d’un étranger non autorisé à travailler.

A lire également : L’emploi de salariés sans papiers est désormais encore plus risqué pour l’employeur

La nouvelle amende administrative liée à l’emploi de salariés étrangers : quel est le montant de l’amende ?

Comme pour l’ancienne contribution forfaitaire, le montant de l’amende administrative est, au plus, égal à 5 000 fois le taux horaire du minimum garanti et peut être majoré en cas de réitération dans la limite de 15 000 fois ce même taux.

Le décrêt du 9 juillet 2024 précise que pour fixer ce montant, le Ministre prend en compte « les capacités financières de l’auteur du manquement, le degré d’intentionnalité, le degré de gravité de la négligence commise et les frais d’éloignement du territoire français du ressortissant étranger en situation irrégulière » (C. trav., art. L. 8253-1).

Ce montant maximum est réduit à 2 000 fois le taux horaire du minimum garanti lorsque l’employeur s’est acquitté spontanément des salaires et indemnités dus au salarié.

L’amende est appliquée autant de fois qu’il y a d’étrangers concernés par l’infraction (C. trav., art. R. 8253-1).

La procédure de contestation de l’amende

Dorénavant, ce sont les inspecteurs du travail, les agents et officiers de police judiciaire, ainsi que par les agents des douanes qui constatent les infractions.

La procédure est alors la suivante:

  • Redaction d’un rapport et de procès verbaux transmis au Procureur et en copie au Ministre;
  • Le Ministre informe l’employeur, sur la base de ces documents, qu’il va surement recevoir une amende administrative;
  • L’employeur dispose de 15 jours pour faire part de ses observations; il peut obtenir une copie des documents ayant conduit à établir les faits repprochés, ce qui proroge le délai de faire des observations de 15 jours;
  • À l’issue de ce délai, le ministre de l’immigration prend une décision, tenant compte des observations de l’intéressé, concernant l’application et le montant de l’amende, et notifie sa décision motivée à l’intéressé;
  • Les recours contre l’amende administrative doivent être portés devant le tribunal administratif du lieu où l’infraction a été constatée.

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Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail

Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail.

Certains statuts rendent nécessaire la demande, formée par un employeur souhaitant recruter un travailleur étranger, d’une autorisation de travail.

Dans ce cas, cette demande doit être faite au préalable lors de la demande de régularisation de l’étranger.

En cas de changement d’employeur, une nouvelle demande devra être faite et ce, pour chaque nouvel emploi.

En application de la loi « immigration » du 26 janvier 2024, un décret du 9 juillet 2024, publié au Journal officiel du 16 juillet, apporte des précisions sur le champ d’application des autorisations de travail et les modalités de leur délivrance, qui seront applicables à compter du 1er septembre 2024.

Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail : les raisons d’être de cette réforme

Compte tenu de l’application de la loi « immigration » du 26 janvier 2024, les critères d’obtention de l’autorisation de travail devant être sollicitée par l’employeur ont été modifiés pour élargir le scope des infractions qui permettent le refus des autorisations de travail.

Le législateur précise également que le non-respect de ces nouvelles règles pourra entrainer le refus de renouvellement d’une autorisation de travail.

Il faut noter également que ces règles vont s’appliquer à l’employeur, mais aussi en cas de sous traitance, à l’entreprise utilisatrice et à l’entreprise d’accueil.

Il faut enfin noter que dans tous les cas, dans le cadre de l’analyse de la demande d’autorisation de travail par l’Administration, cette autorisation peut être refusée si le projet de recrutement apparaît manifestement disproportionné par rapport à l’activité économique de l’employeur (ou du donneur d’ordre, de l’entreprise utilisatrice, …).

Les conditions à respecter pour obtenir une autorisation de travail

Conformément à l’article R 5221-20 du Code du travail, les employeurs doivent désormais respecter 3 grands groupes de conditions:

Il doivent d’abord se conformer aux obligations sociales correspondant à leur statut ou à leur activité : déclarer leurs salariés, payer les salaires et les cotisations sociales, …

A lire également : Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 1)

Ils doivent également ne pas avoir été condamnés pénalement ou administrativement pour des infractions liées au travail illégal, aux règles de santé et de sécurité au travail, à l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier en France, ou au non-respect des règles concernant le détachement temporaire de salariés (l’administration ne doit pas avoir constaté de manquements graves de leur part dans ces domaines) ;

Ils ne doivent enfin pas avoir été condamnés pour des infractions portant atteinte à la personne humaine ou pour falsification de documents, et l’administration ne doit pas avoir relevé de graves infractions dans ces domaines.

Les nouvelles conditions à respecter pour obtenir la délivrance et/ou le renouvellement d’une autorisation de travail : pour les travailleurs saisonniers

Conformément à l’article R. 5221-20 du Code du travail, un critère supplémentaire est introduit pour les travailleurs saisonniers.

L’employeur, lors d’une demande d’autorisation de travail pour un emploi saisonnier, devra prouver que le travailleur disposera d’un logement offrant des conditions de vie décentes pendant la durée de son séjour.

A lire également : Tout comprendre sur l’autorisation de travail pour un étranger (partie 2)

Il convient donc dès le projet de recrutement envisagé de se rapprocher de structures d’accueil ou de bailleurs privés, voir de prévoir des solutions d’hébergement sur l’exploitation, et d’en justifier lors de la demande.

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