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Les difficultés rencontrées dans la prise de rendez-vous en préfecture en 2022

Les difficultés rencontrées dans la prise de rendez-vous en préfecture en 2022.

Tout étranger, que cela soit pour solliciter un titre de séjour, un renouvellement ou la naturalisation, a pu faire l’amer expérience de la difficile tâche d’obtenir un rendez-vous en préfecture.

La prise de rendez-vous en préfecture est un véritable parcours du combattant ; il s’agit en réalité du motif majeur pour lequel le Cabinet EXILAE AVOCATS est mandaté en raison de sa capacité à obtenir en toute légalité des rendez-vous en préfecture.

Cependant, malgré un nombre excellent de rendez-vous obtenu, EXILAE AVOCATS tient ici à rappeler un certain nombre de principes fondamentaux à propos du rendez-vous en préfecture.

Les difficultés rencontrées dans la prise de rendez-vous en préfecture en 2022 : le rdv est un droit

Il convient de l’affirmer dès à présent : le rendez-vous en préfecture est un droit absolu pour tous.

Tout étranger, quelle que soit la nature de sa demande ou le bien-fondé de cette dernière a le droit de voir son dossier instruit par la préfecture.

Le Conseil d’Etat (qui est la plus haute juridiction administrative en France) ayant précisé que tout demandeur d’une régularisation administrative a le droit de bénéficier d’un examen particulier de sa situation par la préfecture (CE, Avis, 22 août 1996 n°359622).

Le Défenseur des droits est venu confirmer ce principe dans un rapport en date du 14 janvier 2019 ; le rendez-vous en préfecture fait partie d’une mission de service public imposant un accès égalitaire et certain.

En définitif, demander un rendez-vous en préfecture ne revient pas à demander l’autorisation de se rendre en préfecture mais simplement à rappeler le droit à être reçu à l’autorité administratif.

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Les difficultés rencontrées dans la prise de rendez-vous en préfecture en 2022 : comment obtenir un rdv en préfecture ?

Les modalités de prise de rendez-vous varient selon les préfectures et la nature de votre demande.

Le cas de figure le plus répandu est la procédure dématérialisée : il s’agit de prendre rendez-vous via une plateforme en ligne de la préfecture où vous complétez la nature de votre demande.

Vous allez ensuite cliquer sur un bouton sobrement intitulé « Obtenir votre rendez-vous ».

Cependant, il est fort à parier que vous tomberez ensuite sur ce fatidique message « Pas de rendez-vous disponible sur cette plage horaire ».

N’y voyez rien de personnel : il est de notoriété publique que lesdites plateformes sont peu efficientes.

Les raisons sont multiples :

  • Les préfectures bloquent délibérément certains horaires afin d’alléger leur activité ;
  • Le nombre de demande de rendez-vous peut être très important dans certaines préfectures par rapport au nombre de places disponibles ; et
  • Les plateformes sont soumises à de nombreux aléas informatiques.

Ces failles sont connues et des organismes peu scrupuleux les exploitent : vous avez vu fleurir sur le net des « sociétés » qui s’engagent à prendre des rendez-vous pour vous contre une importante rémunération.

Comment font-elles ?

En réalité, il s’agit d’un logiciel informatique qui va constamment et à haute fréquence cliquer sur demander un rendez-vous ; dans le langage commun il s’agit de spammer la plateforme.

Nous attirons votre attention sur deux éléments fondamentaux :

  • D’une part, payer pour ce service revient à financer un processus illégal qui vous expose à de forts risques ;
  • D’autre part, il est arrivé que certains étrangers se rendent en préfecture avec une convocation obtenu via ces sociétés pour finalement, après le dépôt de leur dossier, se voir reprocher une fraude dans l’obtention du rendez-vous.

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Comment EXILAE AVOCATS va vous aider à avoir votre rdv en préfecture ?

Nous suivons en priorité une procédure régulière pour vous obtenir un rendez-vous en préfecture quelle que soit votre demande.

Pour se faire, nous utiliserons deux éléments.

Le premier est celui de notre réputation 

Nous sommes en bon termes avec les préfectures et ces dernières nous octroient assez aisément les rendez-vous.

En effet, elles connaissent notre sérieux tant dans la constitution de votre dossier et que dans sa préparation ; nous démontrons le sérieux de votre demande en amont ce qui nous permet en aval l’obtention d’un rendez-vous.

De plus, vous ne serez pas seul en rendez-vous ; la présence de l’un de nos juristes est un gage d’efficacité mais également de rapidité ; nous savons comment fonctionnent les agents préfectoraux d’où le fait que le rendez-vous se réalité rapidement.

Le second est le référé.

Il arrive que la prise de rendez-vous prenne trop de temps malgré nos demandes : notre cabinet s’engageant à le prendre rapidement, il n’hésitera pas à introduire un référé conservatoire (ou référé mesure-utile) devant la juridiction administrative.

Il s’agit d’une procédure visant à solliciter de la part du juge administratif qu’il enjoigne les services préfectoraux à vous recevoir.

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EXILAE AVOCATS est un Cabinet d’avocats parisien proposant ses services en droit du travail, droit des affaires (commercial, sociétés…) et de droit des étrangers.

Avocats aux barreau de Paris et de Nice, nous vous garantissons, de part notre expérience, un service juridique de grande qualité, une disponibilité impeccable et des honoraires transparents. 

Il suffit d’appeler le 01 81 70 60 00 et de prendre rendez vous ou de vous rendre sur notre site internet.

Me Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

OQTF et décision refusant le délai de départ volontaire en 2022

OQTF et décision refusant le délai de départ volontaire.

Même si elle est contenue dans l’acte qui comporte également une obligation de quitter le territoire français (soit un arrêté préfectoral), il faut bien préciser que lors de la contestation il convient de contester spécifiquement la décision refusant le délai de départ volontaire.

Qu’est ce qu’un délai de départ volontaire ?

L’article L.612-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers prévoit que :

« L’étranger faisant l’objet d’une décision portant obligation de quitter le territoire français dispose d’un délai de départ volontaire de trente jours à compter de la notification de cette décision.
L’autorité administrative peut accorder, à titre exceptionnel, un délai de départ volontaire supérieur à trente jours s’il apparaît nécessaire de tenir compte de circonstances propres à chaque cas.
Elle peut prolonger le délai accordé pour une durée appropriée s’il apparaît nécessaire de tenir compte de circonstances propres à chaque cas. L’étranger est informé par écrit de cette prolongation. »

Le délai de départ volontaire est donc un délai, généralement de trente jours, accordé à l’étranger pour exécuter une obligation de quitter le territoire français.

Il s’agit en réalité également du délai de recours contentieux puisqu’il convient de contester dans les trente jours une obligation de quitter le territoire français assortie d’un délai de départ volontaire.

Ce délai de départ volontaire n’est en aucun cas de plein droit ; l’autorité préfectorale peut tout à faire refuser le bénéfice d’un délai de départ volontaire

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OQTF et décision refusant le délai de départ volontaire en 2022 : la décision de l’administration

L’article L.612-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers expose les situations où le préfet peut refuser le bénéfice d’un délai de départ volontaire :

« Par dérogation à l’article L. 612-1, l’autorité administrative peut refuser d’accorder un délai de départ volontaire dans les cas suivants :

1° Le comportement de l’étranger constitue une menace pour l’ordre public ;

2° L’étranger s’est vu refuser la délivrance ou le renouvellement de son titre de séjour, du document provisoire délivré à l’occasion d’une demande de titre de séjour ou de son autorisation provisoire de séjour au motif que sa demande était manifestement infondée ou frauduleuse ;

3° Il existe un risque que l’étranger se soustraie à la décision portant obligation de quitter le territoire français dont il fait l’objet. »

La menace à l’ordre public doit être établie.

A titre illustratif, des mains courantes déposées par des épouses pour violences conjugales ne suffiront pas à caractériser un trouble à l’ordre public (TA, Nantes, 19 avril 2008, n°1801220).

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OQTF et décision refusant le délai de départ volontaire en 2022 : contester cette décision

Il convient de rappeler que la décision refusant le délai de départ volontaire est autonome de la décision refusant la délivrance du titre de séjour et/ou de la décision portant obligation de quitter le territoire français (CE, avis, 1er mars 2012, n°355133).

Le juge administratif peut annuler la décision refusant le délai de départ volontaire sans annuler l’obligation de quitter le territoire français.

Il convient donc dans la requête de solliciter expressément la censure de cette décision.

EXILAE AVOCATS, des avocats en droit des étrangers qui vous assistent dans toutes vos problématiques en droit des étrangers

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Me Grégoire HERVET – EXILAE Avocats

Le bénéfice du RSA par un étranger vivant en France en 2022

Le bénéfice du RSA par un étranger vivant en France en 2022.

Le revenu de solidarité active (ci-après RSA) assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu qui varie selon la composition du foyer. 

Il est important d’ores et déjà d’affirmer qu’un ressortissant étranger peut, sous certaines conditions, bénéficier du RSA et, comme tout administré, contester une éventuelle décision de refus de délivrance du RSA.

Le bénéfice du RSA par un étranger vivant en France en 2022 : les conditions d’obtention

L’article L.262-4 du Code de l’action sociale et des familles précise que :

« Le bénéfice du revenu de solidarité active est subordonné au respect, par le bénéficiaire, des conditions suivantes :

1° Être âgé de plus de vingt-cinq ans ou assumer la charge d’un ou plusieurs enfants nés ou à naître ;

2° Être français ou titulaire, depuis au moins cinq ans, d’un titre de séjour autorisant à travailler.

Cette condition n’est pas applicable :

Aux réfugiés, aux bénéficiaires de la protection subsidiaire, aux apatrides et aux étrangers titulaires de la carte de résident ou d’un titre de séjour prévu par les traités et accords internationaux et conférant des droits équivalents ».

L’article est donc explicite : le sollicitant doit être âgé de plus de vingt-cinq ans ou être parent contribuant effectivement à l’éducation d’un ou plusieurs enfants mais surtout démontrer être titulaire d’un titre de séjour autorisant à travailler depuis au moins cinq ans.

Cette condition de résidence régulière sur le sol français a pu être déclarée comme discriminatoire par la HALDE dans une délibération du 20 octobre 2008 mais le Conseil constitutionnel est venu affirmer que ce dispositif ne viole en rien le principe d’égalité (Cons. Const, 17 juin 2011, n°2011-137 QPC).

De son coté, en réponse directe à la délibération de la HALDE, a jugé que les dispositions de l’article L.262-4 du Code de l’action sociale et des familles prévoyant la possession d’un titre de séjour depuis au moins cinq ans, sont compatibles avec les stipulations de l’article 14 de la Convention européenne des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CE, 10 juillet 2015, n°375887).

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Le bénéfice du RSA par un étranger vivant en France en 2022 : faire la demande

La demande de versement est adressée à la caisse d’allocations familiales (CAF).

En cas de refus, un recours préalable obligatoire doit être adressé au président du Conseil départemental qui dispose de deux mois pour répondre. Il est possible en parallèle de saisir le Défenseur des droits.

En cas de rejet explicite de la part du Conseil départemental, il convient de saisir le tribunal administratif territorialement compétent dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision.

L’absence de réponse de la part du président du Conseil départemental pendant deux mois va faire naître une décision implicite de rejet.

Cependant, en vertu des règles posées par le Code des relations entre le public et l’administration, ce délai de deux mois ne peut être opposé que si, lors de la réception du recours administratif préalable obligatoire l’administration a accusé réception du recours en notifiant les délais de recours (CE, Czabaj, 13 juillet 2016, n° 387763).

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Recruter un stagiaire à l’étranger en 2022

Recruter un stagiaire à l’étranger en 2022.

Il arrive de vouloir recruter un stagiaire étranger en France. Mais quelle est la procédure à suivre ?


Ce dispositif est prévu par une circulaire du ministère de l’immigration en date du 31 juillet 2009.

Présentation générale

Le recrutement d’un stagiaire étranger peut se faire dans deux types de situations :

  • En cas d’un stage en entreprise au titre d’une formation ;

Une convention de stage devra ainsi être conclue entre :

  • Le stagiaire ;
  • L’établissement de formation ou l’employeur établi à l’étranger ;
  • L’entreprise d’accueil en France ou l’organisme de formation professionnelle.

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Recruter un stagiaire à l’étranger en 2022 : la procédure à suivre

L’employeur qui souhaite recruter un stagiaire étranger en France, doit faire viser la convention de stage par la préfecture du lieu principal du stage.

En cas de réponse favorable de la part de la préfecture, l’étranger doit ensuite se présenter au consulat français de son pays d’origine pour y demander un visa.  

Si son séjour n’excède pas 3 mois, il doit déposer une demande de visa de court séjour.

Dans le cas contraire, il demandera un visa de long séjour.

Les pièces justificatives suivantes lui seront demandées lors du dépôt de la demande :

  • Justificatif de de ressources ;
  • Justificatif d’hébergement en France.

Une fois en France, l’étranger pourra entamer son stage.

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Recruter un stagiaire à l’étranger en 2022 : la délivrance de la carte de séjour

Si son stage est d’une durée supérieure à 3 mois, l’étranger devra se présenter à la préfecture de son lieu de résidence pour y solliciter la délivrance de la carte de séjour mention « stagiaire ».

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Contester un refus d’allocations familiales pour les étrangers en 2022

Contester un refus d’allocations familiales pour les étrangers en 2022.

La réalité prosaïque est que les étrangers sont confrontés à de fréquents refus de la part des caisses d’allocations familiales (CAF).

Les refus tiennent à la situation administrative des intéressés détenteurs de récépissés, d’autorisation provisoire de séjour, à la situation des enfants entrés en dehors de la procédure de regroupement familiale.

Le cabinet EXILAE AVOCATS rappelle ici que les recours sont possibles.

Comment contester un refus d’allocations familiales pour les étrangers en 2022 : la décision contestée

Ici va s’appliquer un principe fondamental du contentieux administratif ; pour entamer une procédure de contestation, il convient de faire naître une décision de refus.

Ainsi, en cas d’un refus exprimé verbalement au guichet, il convient d’adresser en lettre recommandée avec accusé de réception à la CAF une demande expresse.

Si la CAF n’a pas répondu dans le délai de deux mois à compter de la réception de la réclamation, cette absence de réponse fait naître une décision implicite de rejet.

Si la CAF répond par une décision explicite, le délai de saisine de la commission de recours amiable (CRA) est de deux mois en vertu de l’article R.142-1 du Code de la sécurité sociale.

La réclamation doit parvenir effectivement dans le délai des deux mois conformément aux articles 640 et 642 du Code de procédure civile.

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La saisine de la Commission de Recours Amiable et sa décision

Toute décision de la CAF peut être contestée.

Cependant, avant toute saisine des juridictions, il est obligatoire d’exercer une saisine préalable de la CRA dans le délai imparti.

Ainsi, il est impossible de saisir le tribunal administratif sans avoir saisi au préalable la CRA.

La CRA n’est en aucun cas une juridiction mais une instance administrative. Sa décision n’est donc aucunement juridictionnelle et les dispositions du Code de procédure civile ne s’y appliquent pas (ainsi, la saisine de la CRA n’interrompt pas la prescription : CA de Versailles, 5 novembre 2020, n°18/036618).

La CRA ne dispose d’aucun pouvoir d’investigation, elle réalise un simple examen du dossier.

Il n’existe aucun formalisme légal ; une simple lettre recommandée avec demande d’avis de réception suffit.

La CRA dispose, comme le consacre l’article R.142-6 du Code de la sécurité sociale, de deux mois pour rendre sa décision. Si la CRA ne répond pas durant ce délai, il conviendra de considérer que la demande est rejetée.

Comment contester un refus d’allocations familiales pour les étrangers en 2022 : la saisine du Tribunal Administratif

Lorsque la CRA notifie sa décision, le tribunal administratif doit être saisi dans les deux mois à peine d’irrecevabilité (Article R.142-1-A-III du Code de la sécurité sociale).

Il convient également de saisir le tribunal territorialement compétent dans les deux mois à compter du rejet implicite.

En cas de non-respect de ce délai, le demandeur est forclos et la décision devient définitive.

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Les prestations sociales des étrangers en 2022

Les prestations sociales des étrangers en 2022.

L’article L111-2 du Code de l’action sociale et des familles détermine les prestations auxquelles ont le droit les ressortissants étrangers.

Aux termes de cet article, les ressortissants de nationalité étrangère ont le droit aux prestations de l’aide sociale à l’enfance (ASE), l’aide sociale en cas d’admission dans un centre d’hébergement et de réinsertion sociale ou dans un centre d’accueil pour les demandeurs d’asile (CADA), l’aide médicale d’état et aux allocations aux personnes âgés sous conditions.

Les prestations sociales des étrangers en 2022 : l’aide social à l’enfance (ASE)

L’article L.111-2 du Code de l’action sociale et des familles prévoit que « les personnes de nationalité étrangère bénéficient dans les conditions propres à chacune de ces prestations des prestations d’aide sociale à l’enfance ».

L’allocation versée au titre de l’ASE est une prestation de l’aide sociale légale financée par les départements ; elle n’est pas subordonnée à une condition de régularité du séjour en raison des considérations humanitaires qui sous-tendent son objectif, à savoir, prendre en charge tout enfant mineur.

L’article L.221-1 du Code de l’action sociale et des familles vient en effet définir l’ASE comme visant à :

« 1° Apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique tant aux mineurs et à leur famille ou à tout détenteur de l’autorité parentale, confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la sécurité, la moralité de ces mineurs ou de compromettre gravement leur éducation ou leur développement physique, affectif, intellectuel et social, qu’aux mineurs émancipés et majeurs de moins de vingt et un ans confrontés à des difficultés familiales, sociales et éducatives susceptibles de compromettre gravement leur équilibre ;

2° Organiser, dans les lieux où se manifestent des risques d’inadaptation sociale, des actions collectives visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles, notamment des actions de prévention spécialisée visées au 2° de l’article L. 121-2 ;

3° Mener en urgence des actions de protection en faveur des mineurs mentionnés au 1° du présent article ;

4° Pourvoir à l’ensemble des besoins des mineurs confiés au service et veiller à leur orientation, en collaboration avec leur famille ou leur représentant légal ;

5° Mener, notamment à l’occasion de l’ensemble de ces interventions, des actions de prévention des situations de danger à l’égard des mineurs et, sans préjudice des compétences de l’autorité judiciaire, organiser le recueil et la transmission, dans les conditions prévues à l’article L. 226-3, des informations préoccupantes relatives aux mineurs dont la santé, la sécurité, la moralité sont en danger ou risquent de l’être ou dont l’éducation ou le développement sont compromis ou risquent de l’être, et participer à leur protection ;

5° bis Veiller au repérage et à l’orientation des mineurs victimes ou menacés de violences sexuelles, notamment des mineures victimes de mutilations sexuelles ;

5° ter A Apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique au mineur qui se livre à la prostitution, même occasionnellement, réputé en danger ;

5° ter Veiller au repérage et à l’orientation des mineurs condamnés pour maltraitance animale ou dont les responsables ont été condamnés pour maltraitance animale ;

6° Veiller à ce que les liens d’attachement noués par l’enfant avec d’autres personnes que ses parents soient maintenus, voire développés, dans son intérêt supérieur ;

7° Veiller à la stabilité du parcours de l’enfant confié et à l’adaptation de son statut sur le long terme ;

8° Veiller à ce que les liens d’attachement noués par l’enfant avec ses frères et sœurs soient maintenus, dans l’intérêt de l’enfant. »

La condition principale est la condition de résidence qui doit être regardée comme satisfaite lorsque l’étranger se trouve en France et y demeure dans des conditions qui ne sont pas purement occasionnelles et répondant à un minimum de stabilité (CAA de Marseille, 27 septembre 2021, n°21MA00570).

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Les prestations sociales des étrangers en 2022 : l’aide médicale d’état (AME)

L’AME est prévue par l’article L.251-1 du Code de l’action sociale et des familles ainsi que par le décret n°54-883 du 2 septembre 1954 et n°2005-860 du 28 juillet 2005.

Elle s’adresse aux étrangers en situation irrégulière dont les ressources ne dépassent pas un plafond identique à celui fixé pour l’attribution de la protection universelle maladie (PUMA).

Elle concerne l’étranger résidant en France depuis plus de trois mois de manière ininterrompue sans exigence de régularité du séjour.

Depuis le 1er mars 2011, il faut régler un droit forfaitaire annuel prenant la forme d’un timbre fiscal de 30 euros.

Seront pris en charge, avec une dispense d’avance des frais, une large partie des frais de soins remboursés par les assurances maladie et maternité dans la limite des tarifs de responsabilité de la sécurité sociale, ainsi que le forfait hospitalier journalier.

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Les allocations de solidarité aux personnes âgées (ASPA)

Les ASPA sont prévues par l’article L.815-1 du Code de la sécurité sociale.

L’article L.816-1 de ce même code pose une exigence fondamentale : le sollicitant des ASPA s’il est non communautaire doit être titulaire depuis au moins dix ans d’un titre de séjour l’autorisant à travailler.

Ne sont pas concernés par cette exigence :

  • Les réfugiés et apatrides ;
  • Les bénéficiaires de la protection subsidiaire ;
  • Les titulaires d’une carte de résident ;
  • Les parents isolés en situation régulière remplissant les conditions d’éligibilité au revenu de solidarité active.

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Quelles sont les conditions pour séjourner en France en 2022 ?

Quelles sont les conditions pour séjourner en France en 2022 ?

Les pouvoirs publics et politiques exercent un contrôle important sur le séjour des étrangers en France.

De nombreuses réformes sont venues modifier en profondeur le droit des étrangers avec un trait commun : un durcissement des régimes juridiques des titres de séjour avec l’idée sous-jacente de lutter contre les risques de fraudes et la nécessité de contrôler plus fermement les conditions de l’admission au séjour.

Toute personne étrangère désirant résider sur le territoire français plus de trois mois doit être admis au séjour par les autorités administratives françaises.

Cette admission au séjour prend forme, dans la majorité des cas, par la délivrance d’un titre de séjour d’une durée de validité variable (pour les ressortissants de l’Union européenne, l’admission au séjour est conditionnée par la réunion de plusieurs conditions).

Quelles sont les conditions pour séjourner en France en 2022 ? l’obligation de détention d’un titre de séjour

L’article L.411-1 du CESEDA est équivoque : tout étranger âgé de plus de dix-huit ans qui souhaite séjourner en France pour une durée supérieure à trois mois doit être titulaire d’un visa long séjour ou d’un titre de séjour.

Il existe donc une obligation de détenir un titre de séjour, que ce soit sous la forme d’un visa ou d’une carte de séjour, pour tout étranger de plus de dix-huit ans et souhaitant séjourner en France de plus de trois mois.

Par exception, l’article R.431-16 du CESEDA prévoit 18 situations dans lesquelles les ressortissants étrangers sont dispensés de déposer une demande de titre de séjour. Cela concerne principalement les étrangers séjournant moins de trois mois sur le sol français ou encore les titulaires d’un visa de long séjour.

A défaut de cette autorisation d’admission, l’étranger est en situation irrégulière sur le territoire français et est donc susceptible de faire l’objet d’une mesure d’éloignement prise par l’autorité préfectorale.

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Comment demander un titre de séjour?

Aux termes de l’article R431-2 du CESEDA, il est précisé que la demande de titre de séjour doit être déposée à la préfecture ou à la sous-préfecture.

Les préfectures peuvent cependant prévoir la possibilité de l’envoi de ladite demande de titre de séjour par voie postale ou par voie dématérialisée.

Dans tous les cas de figure, l’étranger est tenu de demander un titre de séjour auprès de la préfecture ou de la sous-préfecture du lieu de son domicile (à ce titre, le justificatif de domicile est systématiquement sollicité afin de pouvoir s’assurer de la compétence territoriale de l’autorité administrative).

Cette demande doit, conformément à l’article R432-4 du CESEDA, déposé dans les deux mois suivant son entrée en France.

Tout ressortissant étranger est donc tenu de présenter une demande de titre de séjour auprès de la préfecture de son domicile.

Pour autant, depuis le décret du 27 mai 2016, la prise de rendez-vous est essentiellement assurée par internet et un site internet dédié à chaque préfecture. Or loin de fluidifier l’accès des ressortissants étrangers à la préfecture, les plages horaires de prise de rendez-vous sont restreintes au regard du volume de demande.

Dans une décision du 27 novembre 2019, le Conseil d’Etat est venu rappeler que ce décret « ne saurait avoir légalement pour effet de rendre obligatoire la saisine de l’administration par voie électronique » (Conseil d’Etat, 27 novembre 2019, n°422516).

Il s’agit d’un droit à prendre rendez-vous par internet mais en aucun cas une obligation : l’étranger peut donc saisir l’administration par d’autres moyens

Récemment, le Tribunal administratif de Rouen a censuré un arrêté préfectoral qui imposait comme unique moyen de prise de rendez-vous la voie dématérialisée (Tribunal administratif de Rouen, 18 février 2021, n°2001687).

Il est donc indéniable que la dématérialisation a accru les difficultés des usagers et entrainé la vente de rendez-vous de la part de structure peu scrupuleuses et plus ou moins officielles ; il convient de ne pas faire appel à ces organismes.

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Le cabinet EXILAE peut obtenir ledit rendez-vous par la voie du référé mesure-utile : le Conseil d’Etat a précisé que le ressortissant étranger qui ne parvient pas à obtenir un rendez-vous en préfecture via le site internet peut demander au juge des référés d’enjoindre au préfet de lui communiquer une date de rendez-vous à charge pour le demandeur d’établir qu’il n’a pu obtenir une date de rendez-vous malgré plusieurs tentatives sur plusieurs mois (Conseil d’Etat, 10 juin 2020, n°435594).

De plus, toute demande d’un premier titre de séjour ou de renouvellement d’un titre de séjour donne droit à la délivrance d’un récépissé comme le prévoit l’article R.431-12 du CESEDA.

Le récépissé est un document provisoire permettant de justifier une admission au séjour le temps que la demande de titre de séjour soit instruite.

La délivrance d’un récépissé s’impose au préfet lorsque le ressortissant étranger a fourni un dossier complet.

Le récépissé ne peut avoir une durée inférieure à un mois et peut être renouvelé. Il n’entraîne pas automatiquement autorisation de travailler sur le territoire français.

Quelles sont les conditions pour séjourner en France en 2022 ? Les suites au dépôt du dossier

A l’issue de l’instruction du dossier effectuée par les services de la préfecture, le demandeur peut soit être admis au séjour (délivrance du titre de séjour sollicité) soit se voir opposer un refus de titre de séjour ou un refus de renouvellement assortie ou non d’une mesure d’éloignement.

Cependant, il se peut que la préfecture ne réponde pas, les articles R432-1 et R432-2 du CESEDA prévoient que le silence de l’administration vaut décision implicite de rejet à l’expiration d’un délai de quatre mois sous réserve de certaines exceptions.

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L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) en 2022

L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) en 2022.

Un ressortissant étranger qui n’est pas ou plus autorisé à séjourner en France peut faire l’objet d’une mesure d’éloignement du territoire, éventuellement assortie d’une privation de liberté aux seules fins de faciliter cet éloignement et s’assurer que cette mesure soit exécutée.

Parmi ces mesures d’éloignement figure l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui demeure la mesure d’éloignement de droit commun.

L’OQTF a été créée par la loi du 24 juillet 2006 ; il s’agit d’une mesure d’éloignement qui doit toujours être prononcée par le préfet comme un conséquence d’une décision négative prise sur une demande d’admission au séjour ou de la constatation d’un séjour irrégulier de l’étranger en France.

Il s’agit donc de la mesure par laquelle le préfet ordonne à un ressortissant étranger de quitter le territoire français.

En 2022, rappel de ses principales caractéristiques.

Qui peut faire l’objet d’une OQTF?

L’article L.611-1 du CESEDA énonce les trois situations de délivrance d’une OQTF ; la constatation d’un séjour irrégulier, à la suite d’un refus de délivrance ou de renouvellement d’un titre de séjour ou suite au rejet définitif, l’existence d’une menace pour l’ordre public ou la perte de droit de se maintenir en France dans le cadre d’une demande de protection au titre de l’asile.

L’irrégularité du séjour correspond à la situation où l’étranger ne peut justifier d’une entrée régulière sur le sol français et ne dispose pas d’un titre de séjour ou lorsque l’étranger disposait belle et bien d’un visa mais s’est maintenu sur le territoire au-delà de sa durée de validité (voir nos articles : Condition d’entrée sur le sol français et Condition de séjour sur le sol français).

La menace à l’ordre public est une notion centrale en droit des étrangers : il s’agit du cas de figure où l’étranger représenter une menace grave pour la société de par son comportement et ses actes.

L’OQTF peut également être délivrée en cas de refus de délivrance d’un titre de séjour ou d’une demande de renouvellement ; il est donc nécessaire de bien préparer sa demande de titre de séjour et de s’assurer que l’accompagnement s’il existe est de qualité.

En cas de rejet d’une demande d’asile devenue définitive, le demandeur peut faire l’objet d’une OQTF. La demande d’asile est devenue définitive si la décision de l’OFPRA n’a pas été contestée dans le temps alloué ou que la CNDA a rejeté le recours contre la décision de l’OFPRA et que vous n’avez pas saisi le Conseil d’Etat.

Concernant les citoyens de l’Union européenne, l’article L.251-1 du CESEDA affirme que l’administration peut prendre une OQTF à l’encontre d’un citoyen de l’UE si l’intéressé ne justifie plus aucun droit au séjour, son comportement personnel constitue une menace réelle actuelle et suffisamment grave à l’encontre d’un intérêt fondamental de la société et si le séjour du citoyen européen constitue un abus de droit.

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Les situation qui protègent de l’OQTF

L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) en 2022 : les décisions accessoires

L’OQTF peut être assortie d’une série de mesure accessoires qu’il convient de contester.

Dans la pratique, l’arrêté préfectoral portant obligation de quitter le territoire français est accompagné d’une série de décision qu’il convient de présenter.

Le délais de départ

Par principe, l’article L.612-1 du CESEDA prévoit que le ressortissant étranger bénéficie d’un délai de part volontaire fixé à trente jours lequel peut être exceptionnellement d’une durée supérieure en fonction des circonstances propres à chaque.

Cela signifie que l’étranger bénéficie, en général, d’un délai de trente jours pour rentrer dans son pays faute de quoi l’OQTF pourra être exécutée de force.

Cependant, l’article L.612-2 du CESEDA tempère ce principe en affirmant que l’autorité administrative peut par décision motivée décider que l’étranger est obligé de quitter sans délai le territoire français.

Plusieurs motifs peuvent justifier le refus de l’octroi d’un délai de départ volontaire :

  • Si le comportement de l’étranger constitue une menace pour l’ordre public ;
  • Si l’étranger s’est vu refuser la délivrance ou le renouvellement de son titre de séjour au motif que sa demande était frauduleuse ;
  • S’il existe un risque objectif que l’étranger se soustraie à cette obligation.

L’article L.612-3 du CESEDA indique que le risque peut être regardé comme établi dans les cas suivants :

  • L’étranger, qui ne peut justifier être entré régulièrement sur le territoire français, n’a pas sollicité la délivrance d’un titre de séjour ;
  •  L’étranger s’est maintenu sur le territoire français au-delà de la durée de validité de son visa ou, s’il n’est pas soumis à l’obligation du visa, à l’expiration d’un délai de trois mois à compter de son entrée en France, sans avoir sollicité la délivrance d’un titre de séjour
  • L’étranger s’est maintenu sur le territoire français plus d’un mois après l’expiration de son titre de séjour, du document provisoire délivré à l’occasion d’une demande de titre de séjour ou de son autorisation provisoire de séjour, sans en avoir demandé le renouvellement ;
  • L’étranger a explicitement déclaré son intention de ne pas se conformer à son obligation de quitter le territoire français ;
  • L’étranger s’est soustrait à l’exécution d’une précédente mesure d’éloignement ;
  • L’étranger, entré irrégulièrement sur le territoire de l’un des États avec lesquels s’applique l’acquis de Schengen, fait l’objet d’une décision d’éloignement exécutoire prise par l’un des États ou s’est maintenu sur le territoire d’un de ces États sans justifier d’un droit de séjour ;
  • L’étranger a contrefait, falsifié ou établi sous un autre nom que le sien un titre de séjour ou un document d’identité ou de voyage ou a fait usage d’un tel titre ou document ;
  • L’étranger ne présente pas de garanties de représentation suffisantes, notamment parce qu’il ne peut présenter des documents d’identité ou de voyage en cours de validité, qu’il a refusé de communiquer les renseignements permettant d’établir son identité ou sa situation au regard du droit de circulation et de séjour ou a communiqué des renseignements inexacts, qu’il a refusé de se soumettre aux opérations de relevé d’empreintes digitales ou de prise de photographie.

Les interdictions de retour sur le territoire française

La mesure d’interdiction de retour sur le territoire français (IRTF) est liée à l’existence ou non d’un délai de départ volontaire. L’IRTF s’exécutera de façon automatique à compter de l’exécution de l’OQTF soit à compter du départ du territoire français.

L’IRTF peut être prévue pour une durée maximale de trois ans.

Il existe des cas où le prononcé de l’IRTF est facultatif ou automatique.

Le prononcé est automatique lorsqu’aucun délai de départ volontaire n’a été accordé ou que lorsque l’étranger s’est maintenu irrégulièrement sur le territoire au-delà du délai de départ volontaire.

Le prononcé est facultatif dans deux cas :

  • Lorsqu’une OQTF est assortie d’un délai de départ volontaire, l’administration peut prendre une IRTF limitée à deux années ; et
  • L’administration peut prononcer une IRTF lorsqu’une OQTF antérieure n’a pas été exécutée.

Dans tous les cas de figure, l’autorité administrative est tenue de motiver la durée de l’IRTF.

Si une IRTF est prononcée, le ressortissant étranger fera l’objet d’un signalement dans le système d’information Schengen et ne pourra donc être réadmis dans l’espace Schengen avant l’expiration du délai de cette IRTF.

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L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) en 2022 : les voies de recours

Il sera nécessaire de saisir dans le délai de recours contentieux la juridiction administrative afin de solliciter son annulation.

Ce recours contentieux peut être assorti d’un référé-suspension.

A noter qu’un recours administratif gracieux (auprès du préfet) ou hiérarchique (auprès du Ministre de l’intérieur) est possible à ceci près que, par dérogation au droit commun, l’exercice de ce recours non contentieux n’est pas suspensif.

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Contester un refus d’autorisation de travail en 2022

Contester un refus d’autorisation de travail en 2022

L’article R.5221-1 du Code du travail est catégorique : en France, on ne peut, lorsqu’on est étranger, exercer une activité professionnelle en France sans être titulaire d’une autorisation de travail.

Par mimétisme, l’article L.8251-1 du Code du travail pose le principe selon lequel il n’est pas possible pour un employeur d’embaucher, conserver à son service ou employer pour quelque durée que ce soit un étranger non muni du titre l’autorisant à exercer une activité salariée en France.

Dès lors, il revient à l’étranger souhaitant exercer une activité professionnelle en France de solliciter une autorisation à cette fin mais également à l’employeur de s’assurer que ledit étranger détienne effectivement une telle autorisation.

Le refus de l’autorisation de travail

En fonction des circonstances de l’espèce, et notamment la situation administrative de l’étranger au regard du droit au séjour et du droit au travail, il peut être demandée à l’autorité compétente une autorisation provisoire de travail ou une autorisation de travail tendant à la délivrance d’un titre de séjour (carte de séjour temporaire portant les mentions « salarié », « travailleur temporaire » ou « communauté européenne »).

Dans cette hypothèse, un refus d’autorisation de travail entraine un refus de titre de séjour.

Ainsi, la contestation du refus de délivrance d’une autorisation de travail est concomitante à celle du refus de délivrance de titre de séjour.

C’est généralement dans cette configuration qu’est introduit un recours pour excès de pouvoir devant la juridiction administrative.

Cependant, il est possible de contester ce refus d’autorisation de travail à l’occasion d’un recours dirigé le recours contre le refus de délivrance de titre de séjour : le refus de délivrance d’une autorisation de travail est, certes, une décision juridiquement distincte de toute autre décision mais liée à d’autres décisions (refus de titre de séjour, refus de visa, obligation de quitter le territoire français).

En effet, lorsqu’un étranger dépose une demande d’autorisation de travail tendant à la délivrance d’un titre de séjour, le refus opposé à la demande d’autorisation de travail entraine un refus de titre de séjour (CE, 19 juillet 2017, n°408902).

Dès lors, la même requête peut contester tout à la fois le refus d’autorisation de travail et le refus de délivrance de titre de séjour (et éventuellement l’obligation de quitter le territoire français).

La décision d’octroi ou de refus d’autorisation de travail est prise par le préfet (article R.5221-17 du Code du travail) : cette décision sera notifiée tant à l’employeur qu’à l’étranger.

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Contester un refus de naturalisation en 2022

Contester un refus d’autorisation de travail en 2022 : les modalités de recours

Les modalités de recours sont, ici, celles du droit commun de la procédure administrative contentieuse.

Le délai de recours contre un tel refus est le délai de droit commun prévu par l’article R.421-1 du Code de la justice administrative soit deux mois à compter de la notification de la décision.

A noter que le silence gardé pendant plus de deux mois par le préfet constitue une décision de rejet implicite : il convient donc, en l’absence de réponse de la part du préfet dans le délai de deux mois, d’introduire un recours en annulation dirigé contre cette décision implicite.

Il est tout à fait possible de former un recours gracieux ou hiérarchique qui vont venir interrompre le délai de recours contentieux : le recours gracieux doit être formé auprès du préfet, le recours hiérarchique doit être adressé auprès du ministre de l’immigration (article R.5221-19 du Code du travail).

La réalité prosaïque étant qu’il apparaît préférable de saisir directement le tribunal administratif tant il est rare que les recours administratifs non contentieux prospèrent lorsque dirigés contre des refus d’autorisation de travail.

Le tribunal administratif compétent sera celui du ressort duquel a son siège l’autorité qui a pris la décision contestée (R.312-1 du Code de la justice administrative).

Contester un refus d’autorisation de travail en 2022 : les différents moyens de contestation

Les moyens contre le refus d’autorisation de travail doivent, tout naturellement, être articulés selon les circonstances de l’espèce.

Cependant, au titre de la légalité externe, tout refus d’autorisation de travail doit faire l’objet d’une motivation tant en droit qu’en fait (CE, 4 septembre 1991, n°10246). Il s’agit d’une obligation classique reprise par l’article L.211-2 du Code des relations entre le public et l’administration.

Au titre de la légalité externe, il est de jurisprudence constante et établie que commet une erreur de droit le préfet qui fonderait sa décision de refus sur un autre motif que ceux limitativement énumérés dans le Code du travail.

En revanche, l’autorisation de travail peut être refusée si un critère exigé par le Code du travail n’est pas rempli (CE, 29 avril 1988, n°84409).

La contestation peut également porter sur une erreur manifeste d’appréciation commise par le préfet (CE, 19 juin 1992, n°126380).

Les débats peuvent également porter sur l’inadéquation entre le poste proposé et les qualifications de l’étranger (CAA de Lyon, 30 janvier 2014, n°13LY01859).

Il est inopérant de mobiliser ici l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme soit le droit au respect de la vie privée et familiale : une autorisation de travail ne prend en aucun cas en compte la situation personnelle et familiale du sollicitant (CE, 12 juillet 1993, n°117478).

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Contester un refus de naturalisation en 2022

Contester un refus de naturalisation en 2022.

La naturalisation par décret est une procédure d’acquisition de la nationalité française : elle concerne les personnes qui ne sont pas français de par leur naissance mais qui vont acquérir la nationalité française pour l’avenir.

Le décret n°93-1362 du 30 décembre 1993 relatif aux déclarations de nationalité, aux décisions de naturalisation, de réintégration, de perte, de déchéance et de retraite de la nationalité française modifié par le décret n°2010-725 du 29 juin 2010 vient régir la procédure de demande de naturalisation par décret.

Pour solliciter une naturalisation par décret, il est nécessaire de remplir certaines conditions et déposer cette demande auprès de la préfecture territorialement compétente.

Le préfet peut déclarer la demande irrecevable (article 43 du décret du 30 décembre 1993), la rejeter (article 44 du décret) ou l’ajourner (article 44 du décret).

Il sera présenté ici les voies de recours contre de telles décisions.

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Contester un refus de naturalisation en 2022 : le recours administratif préalable obligatoire (rapo)

L’article 45 du décret du 30 décembre 1993 précise que les décisions de refus ou d’ajournement de naturalisation par décret sont soumises à un recours administratif préalable obligatoire (RAPO) avant toute saisine de la juridiction administrative.

Pour rappel, un RAPO conditionne la recevabilité d’une action contentieuse ; le tribunal administratif ne pourra donc être saisi ici sans l’exercice de ce RAPO. Ce recours est donc un préalable obligatoire à l’exercice d’un recours contentieux à peine d’irrecevabilité.

Le décret du 30 décembre 1993 ajoute que le silence gardé par le ministre chargé des naturalisations pendant plus de quatre mois vaut décision implicite de rejet.

Quelle juridiction compétente pour contester un refus de naturalisation en 2022?

Par dérogation aux dispositions de droit commun du Code de la justice administrative, seul le tribunal administratif de Nantes est ici compétent pour connaître des recours dirigés contre les décisions du ministre chargé des naturalisation prises à l’issue de l’exercice du RAPO précédemment évoqué.

Ce recours contentieux doit être réalisé dans les deux mois qui suivent la décision du ministre chargé des naturalisations fusse-t-elle implicite ou explicite.

Contester un refus de naturalisation en 2022 : les moyens de recours

Toute décision refusant ou ajournant une demande de naturalisation par décret doit, comme énoncé par l’article 27 du Code civil, être motivée.

Ce défaut de motivation est un argument d’illégalité externe usuel en droit administratif ; elle ne diffère pas ici de l’exigence de motivation posée par l’article L211-2 du Code des relations entre le public et l’administration à l’égard des décisions individuelles défavorables.

La motivation doit comporter l’énoncé des considérations de droit et de fait qui constituent le fondement de la décision (CE, 28 janvier 1998, n°171535).

La difficulté ici est que l’octroi de la nationalité française constitue une faveur accordée par l’Etat français ; le fait de remplir les conditions ne donne au postulant aucun droit à obtenir la naturalisation (CE, 30 mars 1984, n°40735).

Le juge administratif ne cesse de rappeler que l’autorité compétente dispose d’un large pouvoir d’appréciation (CE, 11 février 2002, n°219913).

Dès lors, l’autorité administrative peut, dans le cadre de cet examen d’opportunité, prendre en compte les renseignements défavorables recueillis sur le comportement de l’intéressé ainsi que son degré d’insertion professionnelle ou d’autonomie matérielle.

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