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Simplification à venir des conditions de délivrance de la carte bleu européenne pour les travailleurs hautement qualifiés

Simplification à venir des conditions de délivrance de la carte bleu européenne pour les travailleurs hautement qualifiés.

La France a été mise en demeure par la Commission européenne dans la communication de 25 janvier 2024 pour l’absence de transposition de la directive (EU) n°2021/1883 établissant les conditions d’entrée et de séjour des ressortissants de pays tiers aux fins d’un emploi hautement qualifié.

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Cette directive sur les critères d’attribution de la carte de séjour « carte bleue européenne » vise à promouvoir la mobilité des travailleurs hautement qualifiés en provenance de pays tiers.

Les États membres étaient tenus de la transposer dans leur législation nationale au plus tard le 18 novembre 2023.

Cependant, la loi récente du 26 janvier 2024, intitulée « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », n’a pas introduit les changements apportés par la directive dans le CESEDA.

Par conséquent, la France dispose maintenant de deux mois pour effectuer la transposition.

Simplification à venir des conditions de délivrance de la carte bleu européenne pour les travailleurs hautement qualifiés : l’état du droit actuel

L’article L.421-7 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) prévoit la possibilité de délivrer à un étranger une carte de séjour pluriannuelle appelée « passeport talent-carte bleue européenne ».

Les conditions actuelles pour l’obtention de cette carte sont les suivantes :

  • Posséder un diplôme équivalent à au moins trois années d’études supérieures ou justifier d’une expérience professionnelle d’au moins cinq ans d’un niveau équivalent.
  • Occuper un emploi hautement qualifié avec un salaire annuel brut d’au moins 53 836,50 euros.
  • Présenter un contrat de travail français d’une durée minimale d’un an.

En outre, le CESEDA prévoit la possibilité de faciliter l’obtention de cette carte de séjour pour un travailleur étranger pouvant justifier d’un séjour d’au moins 18 mois dans un autre État membre de l’Union européenne avec une carte identique.

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Simplification à venir des conditions de délivrance de la carte bleu européenne pour les travailleurs hautement qualifiés : les modifications apportées aux critères par la Directive n°2021/1883

La Directive vise à mettre en place des dispositifs plus favorables et efficaces pour les travailleurs hautement qualifiés issus de pays tiers.

À cet effet, elle recommande d’accélérer les procédures, d’adopter des critères d’admission plus flexibles et inclusifs, ainsi que d’offrir des droits plus étendus, notamment en facilitant la mobilité au sein de l’Union européenne.

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En particulier, la directive vise à assouplir certaines conditions d’attribution de la carte bleue européenne en :

  • exigeant la présentation d’un contrat de travail ou d’une offre d’emploi ferme pour un poste hautement qualifié d’une durée d’au moins six mois, contrairement à douze mois en droit français ;
  • fixant un seuil de rémunération, après consultation des partenaires sociaux, ne dépassant pas 1,6 fois le salaire annuel brut moyen ;
  • prévoyant la délivrance du titre de séjour pour une période minimale de 24 mois ou équivalente à la durée du contrat si celle-ci est inférieure à 24 mois , contrairement à un an en droit français ;
  • autorisant la mobilité (incluant l’entrée, le séjour et le travail) du titulaire d’une carte bleu européenne au sein de l’UE après 12 mois de séjour légal dans le premier État membre, contrairement à 18 mois en droit français ;

Par conséquent, la directive établit des critères plus favorables que la législation française actuelle. Même en l’absence de sa transposition, ces dispositions ont un effet direct sur le droit français depuis le 19 novembre 2023.

Ainsi, les demandeurs de cette carte de séjour en France ont la possibilité d’invoquer ces dispositions lors du dépôt de leur demande auprès des autorités françaises.

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Maître Grégoire HERVET

Les différents types de visas de long séjour en France en 2024

Les différents types de visas de long séjour en France en 2024.

Pour une personne qui envisage de demeurer en France sur une période de plus de 3 mois, que ce soit pour des études, un emploi, rejoindre sa famille ou toute autre raison, l’obtention d’un visa de long séjour s’avère indispensable.

Il existe diverses catégories de visas de long séjour en France, adaptées aux différents motifs de séjour.

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Selon la raison du séjour et la durée envisagée, le consulat français peut octroyer soit un visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS), soit un visa de long séjour nécessitant une demande de carte de séjour dans les deux mois suivant l’arrivée.

Nous vous détaillons ci-dessous les différences entre ces deux types de visa.

Les différents types de visas de long séjour en France en 2024 : le visa de long séjour valant titre de séjour « VLS-TS »

Présentation

Le visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS) permet non seulement l’entrée en France, mais aussi le séjour de l’étranger, ainsi que la possibilité d’exercer une activité professionnelle sous conditions.

La validité de ce visa s’étend sur une période de 4 à 12 mois.

Durant la première année de résidence, il dispense son titulaire de demander une carte de séjour à la préfecture.

L’article R. 431-16 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) énumère les catégories de personnes éligibles à l’obtention du VLS-TS :

  • Les conjoints de ressortissants français bénéficient d’un visa VLS-TS « vie privée et familiale » d’une durée d’un an.
  • Les conjoints bénéficiaires du regroupement familial obtiennent un visa VLS-TS « vie privée et familiale » d’une durée d’un an.
  • Les travailleurs se voient délivrer :
    • Un visa VLS-TS « salarié » d’une durée d’un an en cas de contrat à durée indéterminée (CDI).
    • Un visa VLS-TS « travailleur temporaire » d’une durée de 4 à 12 mois en cas de contrat à durée déterminée (CDD).
  • Les étudiants reçoivent un visa VLS-TS « étudiant » ou « étudiant-programme de mobilité » d’une durée de 4 à 12 mois.
  • Les visiteurs bénéficient d’un visa VLS-TS « visiteur » d’une durée de 4 à 12 mois.
  • Les stagiaires obtiennent un visa VLS-TS « stagiaire » d’une durée de 4 à 12 mois.
  • Les salariés détachés « ICT » et leur famille reçoivent un visa VLS-TS d’une durée de 4 à 12 mois.
  • Les stagiaires « ICT » et leur famille bénéficient d’un visa VLS-TS d’une durée de 4 à 12 mois.
  • Les entrepreneur ou personnes souhaitant exercer une activité libérale obtiennent un visa VLS-TS « entrepreneur/profession libérale » d’une durée de 4 à 12 mois.
  • Les titulaires d’un « passeport talent » pour un séjour de moins de 12 mois dans les catégories suivantes :
    • Salarié qualifié (carte bleue européenne) ;
    • Personne exerçant une profession médicale et de la pharmacie ;
    • Chercheur ;
    • Créateur d’entreprise ;
    • Représentant légal dans un établissement ou une société établie en France ;
    • Artiste interprète ;
    • Auteur d’une œuvre littéraire ou artistique.

Les démarches à suivre en arrivant en France

Ce visa doit impérativement être validé dans les 3 mois suivant l’arrivée en France. Cette procédure est exclusivement réalisée en ligne via la plateforme d’administration des étrangers en France (ANEF).

Au moment de validation de visa de long séjour, l’étranger est tenu de payer la taxe de séjour correspondant à motif de son visa.

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Une fois cette démarche effectuée, la personne reçoit une confirmation de l’enregistrement de son visa long séjour valant titre de séjour. Ce document atteste que le VLS-TS confère les mêmes droits que le titre de séjour qu’il remplace.

Attention : la validation du visa est essentielle pour demeurer légalement en France pendant toute la période de validité du visa.

Si l’étranger ne procède pas à la validation dans le délai indiqué, son séjour excédant cette période est considéré comme illégal.

Alors si la personne souhaite quitter temporairement le territoire français sans avoir validé son visa à temps, elle ne pourra pas y revenir. Elle devra alors faire une nouvelle demande de visa de long séjour dans son pays de résidence.

Les différents types de visas de long séjour en France en 2024 : le visa de long séjour « carte de séjour à solliciter dans les 2 mois suivant l’arrivée »

Présentation

Ce visa de long séjour permet à l’étranger d’entrer en France afin de demander la délivrance d’un titre de séjour.

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Parmi les personnes concernées, on retrouve :

·  Les parents d’un enfant français résidant en France, à l’exception des conjoints de français ;

·  Les détenteurs du « passeport talent », les salariés détachés « ICT », les travailleurs saisonniers et les bénéficiaires de la « carte bleue européenne » ayant le droit à un titre de séjour pluriannuel ;

·  Ceux sollicitant à obtenir une carte de résident, comme :

  • les enfants étrangers d’un ressortissant français âgés de 18 à 21 ans ou ceux qui sont à charge de leurs parents ;
  •  les ascendants d’un ressortissant français et de son conjoint qui sont à sa charge ;
  •  les étrangers percevant une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle avec un taux d’incapacité permanente égal ou supérieur à 20% ;
  • les anciens combattants ayant servi dans des unités militaires françaises ou alliées ou ayant servi dans la Légion étrangère, sous certaines conditions.

Ce visa de long séjour est également accordé aux étrangers bénéficiant d’un regroupement familial avec une personne titulaire d’une carte de résident en France.

En outre, ce type de visa est spécifiquement délivré aux ressortissants algériens autorisés à s’installer de manière permanente en France.

Démarches à effectuer

Une fois arrivé en France avec ce visa, son titulaire doit demander le titre de séjour correspondant au motif de visa auprès de la préfecture de son lieu de résidence.

Cette démarche doit être effectuée dans un délai de 2 mois après l’arrivée en France. Il est impératif de contacter la préfecture compétente afin de se renseigner sur les procédures spécifiques de dépôt de dossier pour la demande de titre de séjour. Ces procédures peuvent varier d’une préfecture à une autre.

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Attention : en cas de retard dans la demande de titre de séjour, un étranger s’expose au risque de se retrouver en situation de séjour irrégulier. De plus, ce retard entraîne une amende de 180€.

Si ce retard dépasse les 6 mois, la personne est contrainte de suivre la procédure de première demande de titre de séjour et suivre ainsi la procédure de régularisation, avec le risque que cela n’aboutisse pas à l’obtention d’un titre de séjour.

Or, l’étranger doit quitter le territoire français et solliciter un nouveau visa pour revenir en France dans son pays de résidence.

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Maître Grégoire HERVET

Les droits et obligations du chef d’entreprise en cas de contrôle URSSAF

Les droits et obligations du chef d’entreprise en cas de contrôle URSSAF.

Le 30 janvier 2024, un arrêté a été émis pour actualiser la charte du cotisant contrôlé, prenant en compte les diverses mesures adoptées depuis sa dernière mise à jour en 2022, notamment le décret du 12 avril 2023.

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En plus des modifications formelles, le présent document contient un certain nombre de modifications réglementaires.

À compter du 1er janvier 2024, les URSSAF, CGSS et MSA mettent en œuvre la version actualisée de la charte du cotisant destinée à renforcer les droits des cotisants lors des contrôles.

Les droits et obligations du chef d’entreprise en cas de contrôle URSSAF : à quoi sert la charte du cotisant contrôlé

Sauf pour les vérifications liées à la lutte contre le travail dissimulé, chaque contrôle effectué par l’URSSAF est précédé de l’envoi d’un avis de passage préalable, adressé par tout moyen permettant de prouver sa date de réception.

Cet avis mentionne la charte du cotisant contrôlé, qui détaille vos droits et vos obligations.

La charte expose le déroulement du contrôle, qu’il soit sur place ou sur pièces, ainsi que les conséquences potentielles de celui-ci.

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Elle informe également sur les possibilités de recours disponibles en cas de désaccord avec la décision de l’organisme de recouvrement.

Les dispositions de la charte sont juridiquement contraignantes pour les organismes effectuant le contrôle.

Les droits et obligations du chef d’entreprise en cas de contrôle URSSAF : l’élargissement des règles relatives au régime agricole

Une importante nouveauté est apparue : la nouvelle version de la Charte du cotisant est maintenant étendue au régime agricole.

Cette extension rend la charte opposable aux caisses de mutualité sociale agricole (MSA) pour les travailleurs du secteur agricole qui doivent s’acquitter de cotisations et contributions sociales.

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Ainsi, la charte, qui n’était pas applicable aux cotisants relevant du régime agricole jusqu’au 1er janvier 2024, devient maintenant commune aux contrôles de cotisations et contributions effectués à la fois dans le régime général et dans le régime agricole.

Les modifications statutaires

La nouvelle version de la Charte apporte également des modifications importantes concernant la procédure de contrôle :

  • Elle inclut un nouveau paragraphe dédié à la durée du contrôle. Désormais, celui-ci débute à la date de la première visite de l’agent sur place ou à la date de début des opérations de vérification si le contrôle est effectué sur pièces.
  • Elle établit les modalités des investigations de l’agent de contrôle sur support dématérialisé : en cas de nécessité d’utilisation de traitements automatisés pour les opérations de contrôle, l’agent informe le cotisant contrôlé.
  • Dans le cadre du contrôle, les agents sont autorisés à utiliser des documents ou des informations appartenant au même groupe que la personne contrôlée, lesquels peuvent être utilisés pour effectuer un redressement.

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  • La date de départ pour le calcul de la majoration du redressement en cas de non-conformité aux observations de l’URSSAF émises lors d’un contrôle antérieur est désormais déterminée soit par la date de la mise en demeure, soit par la date de réception des observations pour le futur contrôle précédent.

Les modifications de procédure

Ensuite, la nouvelle version en vigueur intègre plusieurs modifications de la procédure :

  • Le délai de prévenance de la visite de contrôle est porté à 30 jours
  • L’établissement de l’obligation de mentionner une liste de documents et d’informations nécessaires aux opérations de contrôle dans l’avis de contrôle, avec la précision que d’autres documents pourront être demandés durant le contrôle.
  • L’autorisation donnée aux cotisants contrôlés de désigner en amont ou dès le début du contrôle des interlocuteurs (salariés, personnes mandatées) capables de transmettre les données utiles.
  • L’obligation pour l’agent de contrôle de proposer un entretien de fin de contrôle par téléphone avant l’envoi de la lettre d’observation.

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